juillet 2015

Juil 27 2015

Bilan de la session extraordinaire du Sénat

bilanSessionextraordinaireLa session extraordinaire s’est terminée le 23 juillet. Sous l’impulsion du Président Gérard Larcher, une résolution a été adoptée en séance publique pour un Sénat plus présent, plus moderne et plus efficace, avec un renforcement de la participation aux travaux sénatoriaux, une meilleure élaboration de la loi, et une garantie d’un contrôle parlementaire et d’une transparence financière. La majorité sénatoriale n’a pas à rougir de son bilan: des propositions constructives ont été formulées et notre groupe est bien au cœur du programme de reconquête, ardent défenseur de nos collectivités. A l’opposé, l’Assemblée nationale a le plus souvent refusé nos avancées, écartelée entre les Socialistes et un Gouvernement manquant de courage.

Cette session s’achève par un bilan en demi-teinte pour le Gouvernement puisque le Conseil constitutionnel a été saisi par Les Républicains de trois projets de lois « phares ». Notre groupe a saisi le 15 juillet le Conseil constitutionnel sur le projet de loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques (ou projet de loi « Macron »). Pour reprendre les propos de notre Président Bruno Retailleau « Une montagne législative qui accouche d’une souris réformatrice »! Le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte a fait l’objet d’un recours devant le Conseil constitutionnel le 23 juillet par notre groupe au Sénat. Enfin grâce à nos collègues députés, le Conseil constitutionnel a été saisi le 27 juillet pour examiner le projet de loi relatif au dialogue social et à l’emploi.

En attendant, la montée du chômage ne cesse de se poursuivre et ce ne sont pas les changements de modalités de calcul qui masqueront cette bien triste réalité..
Dès sa rentrée le 14 septembre le Sénat examinera le projet de loi de modernisation de notre système de santé.

Semaine du 20 au 24 juillet

  • Déplacement à Liège : 2e Forum mondial de la langue française
  • Question orale en hémicycle : Attractivité internationale du système de santé français
  • Déjeuner avec le Conseiller consulaire pour l’Argentine
  • Entretien avec Jody Israelsky
  • Réunion de formation au Ministère des Affaires étrangères et du développement international
  • Déjeuner avec Marie-Christine Saragosse et Michèle Ramis

Juil 22 2015

Réseau des écoles associées à l’UNESCO : les écoles françaises à l’étranger aussi !

imgreseauecoleUNESCOReprésentant le Sénat à la Commission nationale française pour l’UNESCO, j’ai proposé que le réseau s’ouvre aux établissements scolarisant des enfants français à l’étranger, et notamment les écoles de l’Agence pour l’Enseignement du Français à l’étranger ou de la Mission laïque française, mais également peut-être des établissements locaux comportant des sections bilingues francophones et de « petites écoles FLAM ».

Fondé en 1953, RéSEAU rassemble aujourd’hui 10 000 institutions éducatives (écoles maternelles et primaires, établissements d’enseignement secondaire et professionnel, et institutions de formation des enseignants) de 181 pays. Son objectif est d’œuvrer en faveur de la paix, du dialogue interculturel, du développement durable et de la qualité de l’éducation.

→ Voir ma lettre au Président de la Commission nationale française pour l’UNESCO

Juil 22 2015

Protection du patrimoine culturel en cas de conflit armé

Question écrite n° 17476 adressée à M. le ministre des affaires étrangères et du développement international (Journal Officiel du 30/07/2015) :

Mme Joëlle Garriaud-Maylam interroge M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur l’engagement de la France en faveur de la protection des biens culturels en cas de conflit armé.

La France, bien que partie prenante active à diverses initiatives en faveur de la protection du patrimoine culturel en cas de guerre – notamment au sein du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ou de l’UNESCO, n’a jamais adhéré au deuxième protocole de 1999 relatif à la convention de la Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Entré en vigueur le 9 mars 2004, ce protocole propose un éventail de mesures préventives et répressives et constitue donc une avancée essentielle pour la protection juridique des biens culturels lors de guerres.

Une adhésion de la France permettrait de préciser les engagements internationaux de notre pays dans ce domaine et constituerait un signal important pour que d’autres États rejoignent cette initiative. Cela faciliterait également la montée en puissance de notre coopération technique sur ces sujets pour lesquels l’expertise française est déjà mondialement reconnue, enrichissant ainsi notre offre en matière d’aide bilatérale et multilatérale. Une telle adhésion a aussi été recommandée par la commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), dans un avis venant d’être rendu public.

Elle lui demande donc si la France envisage d’adhérer à ce protocole et, si oui, selon quel calendrier. Dans le cas contraire, elle souhaiterait connaître les obstacles à une telle adhésion.

Réponse de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international (JO du 10/09/2015, page 2130):

La France est mobilisée dans les enceintes multilatérales pour inciter la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires à la sauvegarde du patrimoine en péril. Elle accueillera en particulier le 8 septembre prochain une conférence internationale sur les victimes de violences ethniques et religieuses au Moyen-Orient dont le plan d’action comportera un volet sur la protection du patrimoine. Le réseau scientifique et culturel français est par ailleurs activement engagé sur le terrain où il mène, à travers ses coopérations archéologiques, des actions de sauvegarde et des mesures préventives (numérisation des archives, publication des recherches, financement du gardiennage des sites, cartographie des sites). Face à la multiplication des attaques contre le patrimoine culturel dans le cadre de conflits armés, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme recommande, entre autres mesures, dans son avis du 2 juillet dernier l’adhésion de la France au deuxième protocole à la convention de 1954 et le renforcement de la mise en œuvre des instruments de l’UNESCO. La France est partie à toutes les conventions de l’UNESCO relatives à la protection des patrimoines, y compris la convention de La Haye de 1954 sur la protection du patrimoine en situation de conflit armé. Le deuxième protocole à la convention de l’UNESCO sur la protection du patrimoine en situation de conflit armé, adopté en 1999 et entré en vigueur en 2004, a été ratifié par 68 États (sur 194 membres de l’UNESCO). Il établit dans son chapitre 3 un mécanisme de protection renforcée des biens culturels ainsi que des sanctions pénales pour les auteurs de ces crimes de guerre culturels, qu’ils soient commis dans le cadre de conflits internationaux ou non internationaux. Le choix de la France de ne pas adhérer à ce protocole avait été motivé par les problèmes qu’il soulevait au regard de la conduite des opérations militaires et du droit pénal français. En effet, certaines de ses dispositions vont au-delà de ce que prévoit le droit humanitaire classique (en particulier le protocole I additionnel aux conventions de Genève de 1977), et contiennent des notions (comme celle de légitime défense immédiate à l’article 13) a priori inconnues du droit français. Compte tenu de la recrudescence des attaques contre des biens culturels et de l’évolution de la conduite des opérations militaires sur le terrain, le ministère des affaires étrangères et du développement international examine actuellement, en lien avec les ministères concernés, la possibilité d’adhérer à cet instrument.

Juil 21 2015

Attractivité internationale du système de santé français

Ma question orale n° 1164, adressée à Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes (en son absence, c’est  Pascale Boistard qui m’a répondu) :

Mme Joëlle Garriaud-Maylam. Madame la secrétaire d’État, ma question porte sur l’attractivité internationale du système de santé français. Ce que l’on appelle le tourisme médical représente un marché considérable, estimé à 60 milliards d’euros sur le plan mondial, en croissance d’environ 20 % par an. Le nombre de patients qui se rendent à l’étranger pour recevoir des soins aurait doublé en cinq ans, passant de 7,5 millions en 2007 à 16 millions en 2012.

L’accueil de patients étrangers haut de gamme pourrait permettre de créer de 25 000 à 30 000 emplois, avec des retombées directes pour le secteur de la santé, de l’hôtellerie, de la restauration ou encore du BTP. Il contribuerait aussi au financement de notre recherche médicale. Il ne faut pas non plus sous-estimer les retombées en termes de stratégie d’influence, de diplomatie économique, de prestige international et de renforcement des partenariats internationaux dans le domaine médical.

Hélas, force est de constater que la France tarde à se positionner sur ce marché, alors même qu’elle dispose de filières d’excellence réputées au niveau mondial, avec un temps d’attente relativement court et un rapport qualité-prix compétitif. Quelques mois après la remise du rapport de Jean de Kervasdoué, peu de mesures semblent avoir été mises en place pour améliorer l’attractivité internationale de nos services hospitaliers.

Pour structurer une filière de soins haut de gamme de réputation internationale, l’appui des pouvoirs publics est indispensable. Cela passe par exemple par la création de partenariats entre structures hôtelières et structures hospitalières, avec l’élaboration de prestations « tout compris », la formation du personnel aux langues étrangères et la mise en place de structures susceptibles de donner une visibilité internationale aux filières d’excellence, comme cela se fait en Suisse ou au Royaume-Uni.

La création d’un opérateur unique permettrait de rationaliser une offre actuellement dispersée et faciliterait une meilleure gestion de ces patients. Celle-ci est indispensable, comme le prouve la révélation, voilà quatre jours, de la dette de près de 120 millions d’euros accumulée par les caisses de sécurité sociale étrangères à l’égard de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Il faut tout de même prêter attention à ce que les nouvelles mesures ne viennent pas compliquer injustement l’accès aux soins des Français de l’étranger non affiliés à la sécurité sociale française, par exemple toutes les personnes employées en contrat local à l’étranger.

Madame la secrétaire d’État, quelles mesures le Gouvernement envisage-t-il de prendre pour promouvoir l’attractivité de notre système de santé, qui est l’un des meilleurs au monde ? Quel sera le calendrier de mise en œuvre de ces mesures, à l’heure où de nombreux autres États se sont déjà positionnés sur ce marché stratégique ? Attendre revient à se fermer des portes !

M. le président. La parole est à Mme la secrétaire d’État.

Mme Pascale Boistard, secrétaire d’État auprès de la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, chargée des droits des femmes. Madame la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam, le rapport définitif de M. de Kervasdoué a en effet été remis le 12 mars dernier à M. le ministre des affaires étrangères et à Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes.

Un groupe de travail a été mandaté par Laurent Fabius et Marisol Touraine pour veiller à la concrétisation et à l’appropriation de la dynamique prévue dans ce rapport par la communauté hospitalière et médicale française. Ce groupe, auquel participent notamment la Fédération hospitalière de France, la Fédération de l’hospitalisation privée, la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne et la Fédération Unicancer, travaille actuellement à mieux valoriser l’excellence de l’offre de soins hospitalière française et la faire connaître à l’international. Il rendra prochainement ses conclusions.

Le Gouvernement est décidé à créer un environnement favorable pour que les établissements de santé français valorisent leurs atouts en matière d’accueil de patients étrangers et se positionnent sur le plan international au titre de l’excellence médicale. En effet, des mesures sont prises pour améliorer les possibilités de formation en France de médecins étrangers, afin d’établir des liens durables avec certains pays et de favoriser ainsi l’orientation de la patientèle étrangère qui nécessite des soins hautement spécialisés vers les équipes médicales françaises.

Dans ce cadre, un amendement a été adopté lors de l’examen en première lecture à l’Assemblée nationale du projet de loi de modernisation de notre système de santé, qui vise à faciliter l’accueil des praticiens de pays extra-Schengen souhaitant accomplir un troisième cycle d’études médicales ou des formations post-doctorales en France.

Enfin, la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques adoptée le 10 juillet 2015 par le Parlement permettra aux centres hospitaliers universitaires de créer des filiales pour assurer des prestations de services et, ainsi, mieux valoriser leur expertise médicale à l’international.

M. le président. La parole est à Mme Joëlle Garriaud-Maylam.

Mme Joëlle Garriaud-Maylam. Je vous remercie, madame la secrétaire d’État, pour ces informations. Il me semble indispensable d’aller le plus vite possible dans le sens que vous évoquez.

Je veux rappeler que nous disposons de l’excellence. S’il faut, bien sûr, accueillir chez nous des médecins étrangers en vue de leur apporter une formation – c’est très important –, nous devons aussi offrir un service d’accueil. En Suisse et aux États-Unis, certains hôpitaux offrent un accueil quasiment « cinq étoiles » à des patients haut de gamme, avec des tarifs bien différents de ceux que nous, Français, payons.

Nous avons tous sur ces travées le souci des finances publiques. Il faut développer ce tourisme d’accueil médical haut de gamme, pour éviter que des personnalités ne se rendent dans d’autres pays au lieu de venir chez nous. Ce serait bon pour nos finances publiques, pour l’image de notre pays à l’étranger et pour le rayonnement de notre médecine, qui en est l’un des acteurs essentiels.

Juil 21 2015

Les hôpitaux doivent participer pleinement à notre attractivité internationale !

AttractiviteSystemeSantePlus d’un an après la remise du rapport du rapport de Jean de Kervasdoué sur l’accueil des patients étrangers sur notre territoire, j’ai interrogé le gouvernement sur les mesures adoptées ou prévues qui permettraient d’améliorer le positionnement de la France sur le marché en rapide croissance de l’accueil des patients internationaux.

Le « tourisme médical » représente un marché considérable, estimé à 60 milliards d’euros au plan mondial, en croissance d’environ 20% par an. Le nombre de patients qui se rendent à l’étranger pour recevoir des soins aurait doublé en 5 ans, passant de 7,5 millions en 2007 à 16 millions en 2012. De nombreux pays ont déjà saisi cette opportunité de valoriser leur système de soin et de faire entrer des devises sur leur territoire. Force est de constater qu’en dépit de l’excellence mondialement reconnue de son système de santé, la France reste à la traîne.

L’accueil de patients étrangers permettrait pourtant de créer 25 000 à 30 000 emplois, avec des retombées directes pour le secteur de la santé, de l’hôtellerie, de la restauration ou encore du BTP. Il contribuerait aussi au financement de notre recherche médicale, avec de surcroîts des retombées en termes de stratégie d’influence, en termes de prestige à l’international et de renforcement des partenariats internationaux dans le domaine médical.

J’ai donc interrogé la ministre sur la stratégie poursuivie par le gouvernement et le calendrier envisagé pour que la France, faute de réactivité, ne passe pas à côté d’une opportunité de développement.

→ Lire ma question et la réponse de la Ministre
Consulter le rapport de Jean de Kervasdoué

Juil 21 2015

Patrimoine culturel : la nécessité d’une meilleure protection en cas de conflit armé

palmyreLa France, bien que partie prenante active à diverses initiatives en faveur de la protection du patrimoine culturel en cas de guerre – notamment au sein du Conseil de sécurité de l’ONU ou de l’UNESCO, n’a jamais adhéré au deuxième Protocole de 1999 relatif à la Convention de la Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armés. Une adhésion de la France, recommandée dans un récent avis de la CNCDH, permettrait de préciser les engagements internationaux de notre pays dans ce domaine et constituerait un signal important pour que d’autres États rejoignent cette initiative. Cela faciliterait également la montée en puissance de notre coopération technique sur ces sujets pour lesquels l’expertise française est déjà mondialement reconnue, enrichissant ainsi notre offre en matière d’aide bilatérale et multilatérale.

J’ai donc demandé au Ministre si la France si la France envisageait d’adhérer à ce Protocole et, si oui, selon quel calendrier. J’ai également demandé des précisions quant aux éventuels obstacles qui expliqueraient que la France n’ait pas adhéré à cet accord.

Par ailleurs, j’ai écrit à Laurent Fabius pour l’alerter sur la question de la protection des biens culturels yéménites, dont certains sont classés par l’UNESCO au patrimoine mondial, et qui ont fait l’objet de multiples raids saoudiens. J’appelle la diplomatie française à un dialogue plus franc avec l’Arabie saoudite pour parvenir à une résolution pacifique de la crise au Yémen. Les principaux bénéficiaires du chaos actuels sont les groupes fanatiques islamistes. A l’occasion de la visite en France du Prince Ben Salman, j’ai donc appelé Laurent Fabius à engager davantage la France sur ce dossier saoudien et à favoriser le dialogue entre sunnites et chiites, pour lutter contre les fanatiques de Daech, Al Qaida ou Boko Haram.

Au-delà de protection de ce riche patrimoine, l’enjeu est celui d’une sortie de crise pacifique, le bilan de l’opération militaire saoudienne s’avérant catastrophique. Les morts et blessés, essentiellement civils, se comptent par milliers, et une immense majorité de la population nécessite une aide alimentaire d’urgence. Du point de vue géopolitique, le chaos a permis à Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) d’affermir ses positions et a poussé Daech à perpétrer de nouveaux attentats. Le djihadisme sort renforcé de la crise. Le fait que l’offensive saoudienne s’affiche en réaction à l’influence de l’Iran complexifie encore la résolution des conflits dans la région. La France, qui jouit d’une excellente relation avec l’Arabie saoudite, me semble avoir la responsabilité d’intercéder auprès des autorités saoudiennes pour parvenir à une résolution pacifique de cette crise. Comme je l’écrivais il y a trois mois au sujet du blogueur Raif Badawi, c’est aussi l’attitude de notre diplomatie face à des Etats diffusant une conception rigoriste de l’Islam qui est en jeu.

Voir ma question écrite
Voir ma lettre à Laurent Fabius

Juil 16 2015

Entraide judiciaire avec le Maroc : un accord sous surveillance

marocAprès l’Assemblée nationale, le Sénat a adopté le protocole additionnel à la convention franco-marocaine en matière d’entraide judiciaire. L’adoption de ce texte marque une étape importante pour clore  plusieurs mois de brouille diplomatique avec un partenaire essentiel de la France en Afrique du Nord. Les communautés marocaine en France et française au Maroc sont nombreuses, et le Maroc n’est pas seulement un partenaire économique de premier ordre mais aussi un État qui compte dans la lutte contre le terrorisme. Il était donc urgent d’apaiser les tensions.

Néanmoins, l’accord qui vient d’être ratifié soulève de multiples questions, notamment en ce qui concerne les transferts d’informations d’un pays à l’autre et la protection des droits de nos ressortissants au Maroc. Dans un contexte où les ONG continuent de rendre compte de pratiques délictueuses, voire de tortures, il est important de rester vigilants. Tel était le sens de la question écrite que j’avais déposée il y a plusieurs semaines, afin de pouvoir obtenir des garanties me permettant de voter cet accord en mon âme et conscience.

En l’absence de réponse argumentée à mes interrogations, j’avais choisi de m’abstenir lors du débat sur ce texte en commission des affaires étrangères. Ayant reçu ensuite du cabinet de Laurent Fabius, dans l’attente de la réponse officielle à ma question écrite, des assurances quant au périmètre et aux modalités d’application de l’accord, j’ai voté en faveur de ce texte lors de son examen en séance publique, tout en étant bien consciente de la nécessité de rester vigilante.

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Semaine du 13 au 17 juillet

  • Prise d’Arme organisée par la Légion étrangère – Jardin du Luxembourg
  • Entretien avec Martin Chatel
  • Réception en l’honneur des unités participant aux cérémonies du 14 Juillet – Jardins de l’Hotel de Brienne
  • Défilé du 14 Juillet
  • Déjeuner en l’honneur du Président du Mexique Enrique Peña Nieto
  • Réception à l’occasion du 14 Juillet pour les Français de Grande-Bretagne – Ambassade de France à Londres
  • Cocktail en l’honneur de son Excellence M. Yossi Gal et M. Zvi Tal – Restaurant du Sénat
  • Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
  • Questions d’actualité au gouvernement
  • Célébration pour le 60e anniversaire de la 1ère session de l’AP-OTAN

Juil 14 2015

Londres (14 juillet 2015)

11693866Traditionnelle réception du 14 juillet à l’Ambassade de France de Londres avec 1500 invités et une fine pluie bien britannique. L’occasion de célébrer la qualité des relations entre nos deux pays avec le ministre des affaires étrangères Philip Hammond, de retour de Vienne où il participait aux négociations sur le nucléaire iranien. Deux vétérans furent également décorés de la légion d’honneur, le français Charles Calis et le britannique Michael Noss (en photo).

Bravo à l’Ambassadrice Sylvie Bermann pour la réussite de cette soirée, son premier 14 Juillet à Londres, merci à notre Consul général Olivier Chambard dont c’était le dernier et tous mes vœux de succès à mon nouveau collègue Olivier Cadic et aux Conseillers et délégués consulaires élus en 2014.

Semaine du 6 au 10 juillet

Juil 08 2015

Réserve citoyenne à l’international : mes 3 amendements adoptés

logo-Reserve-CitoyenneA l’occasion de l’actualisation de la loi de programmation militaire, j’ai rappelé le potentiel important des réserves pour renforcer notre résilience et notre cohésion nationale, comme je l’avais déjà souligné dans une question d’actualité au gouvernement, juste après les attentats de janvier. Quelques progrès ont été réalisés depuis : comme je l’avais alors réclamé, les décrets d’application de la loi de 2011 sur les réserves sont enfin parus… près de 4 ans après le vote de la loi ! Le gouvernement est en général plus rapide à publier les décrets d’application des projets de loi dont il est à l’origine que des lois d’origine sénatoriales, comme c’est le cas avec celle de 2011, votée à la suite du rapport que j’avais corédigé avec Michel Boutant.

Si le développement des réserves n’a longtemps pas été une priorité politique, les choses ont changé depuis le 11 janvier. François Hollande a ainsi annoncé la « création d’une réserve citoyenne »… alors que la réserve citoyenne existe depuis 1999 ! Et Najat Vallaud-Belkacem a lancé une « réserve citoyenne de l’éducation nationale », sorte de label apposé sur des dispositifs préexistants. Cette utilisation dévoyée du terme de réserve citoyenne sème la confusion. Au contraire, c’est une meilleure articulation et une communication claire qui serait nécessaire pour recruter davantage de volontaires !

La loi de programmation militaire en appelle à un élargissement du recrutement des réservistes dans la société civile. J’ai donc défendu trois amendements visant à faciliter un tel recrutement parmi les Français de l’étranger, en lien avec le réseau diplomatique et consulaire. Tous trois ont été adoptés. Le premier et le second visaient à promouvoir la réserve citoyenne à l’international en lien avec le réseau diplomatique et consulaire. Le troisième avait pour objectif d’étendre à l’international les missions des réservistes citoyens de l’éducation, notamment pour y promouvoir la langue et les valeurs francophones.

Consulter mon intervention dans la discussion générale
Voir ma question d’actualité de janvier 2015
Mon intervention sur la réserve citoyenne lors de la convention Défense de l’UMP en 2013
Mon intervention lors du vote de la loi sur les réserves en 2011
Le rapport que j’ai corédigé avec Michel Boutant en 2010
Ma tribune dans Valeurs Actuelles en 2010

Semaine du 29 juin au 3 juillet

  • Déjeuner de la Chambre de Commerce International (CCI) France International à l’occasion de la 108e AG de la CCI France International
  • Réunion sur les élections et le droit électoral des Français établis hors de France – Centre de conférences ministériel
  • Réunion du groupe Les Républicains du Sénat
  • Réunion de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF)
  • Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
  • Réunion du groupe français de l’Union interparlementaire  (UIP)
  • Petit-déjeuner avec Isabelle Sancho (chercheur au CNRS), sur l’histoire de la dynastie Chosǒn et le confucianisme, et M. Alain Delissen (directeur de recherches à l’EHESS) sur le XXème siècle
  • Délégation aux Droits des femmes et à l’égalité des chances entre les Hommes et les femmes
  • Déjeuner avec M. Hubert de Canson
  • Questions d’actualité au gouvernement
  • Entretien avec Mireille Mouellé
  • Cocktail dînatoire pour l’indépendance des Etats-Unis – Ambassade des Etats-Unis
  • Obsèques de M. Charles Pasqua
  • Déjeuner avec le Général Thierry Beckrich

Juil 01 2015

La CCI France International, vrai levier pour la diplomatie économique

CCIA l’occasion de sa 108e assemblée générale, la CCI France International a dévoilé son 3e Baromètre sur l’internationalisation des PME et ETI françaises. Cette étude montre notamment que les PME présentes à l’international ont davantage confiance en l’avenir de leur entreprises que celles centrées sur le marché français, et sont davantage enclines à recruter, en France ou à l’étranger. Les pays vers lesquels elles se tournent le plus spontanément sont les pays voisins d’Europe de l’Ouest, les États-Unis et… la Chine.

Malgré ces éléments positifs, les PME et ETI françaises semblent ne pas encore tirer pleinement parti des opportunités offertes par l’internationalisation, en contraste avec le tissu d’entreprises exportatrices d’autres pays comme l’Allemagne. Pour des entreprises de taille modeste, s’implanter dans un marché étranger constitue un défi considérable. C’est pourquoi le rôle des structures accompagnatrices est particulièrement important.

Créée en décembre 2010 et actuellement présidée par Arnaud Vaissié – le fondateur de SOS International et ancien président de la dynamique Chambre de commerce franco-britannique – la CCI International rassemble les compétences du réseau consulaire des CCI de France et des CCI françaises à l’International. Il existe aujourd’hui 112 chambres dans 82 pays, qui travaillent en lien étroit avec les CCI françaises, au service de plus de 32 000 entreprises membres. Les CCI ont, ces dernières années, réalisé un important travail de clarification de leur offre et de renforcement de leur coopération avec une multitude d’acteurs (Ubifrance et l’AFII, devenus Business France au 1er janvier 2015, mais aussi le Ministère des Affaires étrangères et les Conseillers du Commerce extérieur. Comme je le soulignais dans un récent courrier à Laurent Fabius et, déjà, en septembre 2012, davantage pourrait néanmoins être fait pour mieux associer les élus locaux des Français de l’étranger, les conseillers consulaires, au développement de notre politique commerciale à l’étranger.

Signalons enfin un média très utile, édité par la CCI France International : France Monde Express, qui rassemble des analyses sectorielles et pays en provenance des 112 chambres à l’étranger.

→ Télécharger le 3e Baromètre CCI International
Visiter le site France Monde Express