novembre 2012

Semaine du 26 au 30 novembre

  • Dîner de remise du Grand Prix de l’Economie 2012 à Mario Monti au Collège des Bernardins
  • Conseil d’administration de l’AEFE
  • Réunion du groupe UMP du Sénat
  • Audition d’Hubert Védrine sur la place de la France dans l’OTAN et les perspectives de l’Europe de la défense par la Commission des affaires étrangères
  • Entretien avec Ana Juanatey pour son projet de recherche « Migration, citoyenneté et partis politiques »
  • Dîner avec l’Ambassadeur de Hongrie en France
  • Bureau politique de l’UMP
  • Vote du Groupe UMP au Sénat
  • Réunion du groupe d’amitié France-Chine du Sénat
  • Débat France 24 sur la situation à l’UMP

Nov 30 2012

Extradé vers l’Allemagne pour non paiement de pension alimentaire (L’Express)

La cour de cassation a validé le mandat d’arrêt européen émis par l’Allemagne contre l’Alsacien Lionel Gilberti. Le parquet de Landshut en Bavière lui reproche d’avoir stoppé le versement de la pension alimentaire qu’il doit à la mère de ses deux enfants.

Lionel Gilberti, 42 ans, sera extradé vers l’Allemagne. Ainsi en a décidé la cour de cassation qui a validé hier le mandat d’arrêt européen émis contre ce père divorcé par le procureur général de Landshut (Bavière). Le crime de ce cuisinier d’Habsheim (Haut-Rhin)? Il doit à son ex épouse allemande 6000 euros d’impayés de pension alimentaire. Des versements de 163 euros par enfant et par mois qu’il a délibérément suspendus en avril 2011, faute d’être autorisé à rendre visite à Julia Angelina, 12 ans, et Quirin-Pierre, 11 ans. « Je ne sais toujours pas où vivent mes enfants que je n’ai pas revus […] depuis deux ans, et même s’ils sont toujours en vie », a-t-il écrit, hier, dans un courriel adressé à ses nombreux contacts. Il annonce par ailleurs qu’il reprend la grève de la faim entamée après son incarcération en octobre et suspendue à la suite de sa libération.

« Je suis très choquée par la décision d’extradition qui vise Lionel Gilberti, a confié à L’Express Joëlle Garriaud-Maylam, la sénatrice (UMP) qui représente les Français de l’étranger. C’est totalement disproportionné par rapport aux faits. On traite en criminel un père malheureux auquel l’accès à ses enfants est refusé. » lire la suite »

Nov 29 2012

Pension impayée en Allemagne: l’extradition d’un père divorcé confirmée en Cassation (Le Parisien)

La justice française a définitivement validé jeudi le mandat d’arrêt européen émis par l’Allemagne à l’encontre d’un père de famille divorcé qui refuse de verser la pension alimentaire due à son ex-épouse allemande, a-t-on appris auprès de son avocat.

Lionel Gilberti, 42 ans, a épuisé toutes les voies de recours et va donc être remis aux autorités allemandes dans les huit jours, a expliqué à l’AFP Me Grégory Thuan.

L’intéressé, dénonçant la « justice crapuleuse » allemande, a indiqué dans un communiqué de presse qu’il entamait une grève de la faim.

« Je ne sais toujours pas où vivent mes enfants que je n’ai plus revus (…) depuis deux ans, et même s’ils sont encore en vie », a résumé M. Gilberti, qui pour cette raison refuse de payer les quelque 6.000 euros de pension alimentaire que lui réclame la justice allemande.

Le parquet de Landshut (Bavière) a émis un mandat d’arrêt européen contre M. Gilberti, qui a été interpellé début octobre à Colmar puis incarcéré pendant dix jours. Il était depuis lors placé sous contrôle judiciaire, dans l’attente de la décision de la Cour de cassation.

Son avocat a plaidé, en vain, que l’exécution du mandat d’arrêt européen serait disproportionnée par rapport aux faits reprochés. « On met en branle tout un appareil de coopération judiciaire pour une infraction mineure, portant sur une somme modique », a-t-il fait valoir.

Me Thuan a indiqué « réfléchir » à la possibilité de saisir désormais la Cour européenne des droits de l’homme, qui n’aurait toutefois pas le pouvoir de bloquer en urgence l’exécution du mandat d’arrêt.

Fin octobre, M. Gilberti avait reçu le soutien d’une sénatrice UMP, Joëlle Garriaud-Maylam, qui avait dénoncé « une justice familiale franco-allemande à deux vitesses ».

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Nov 29 2012

Carrières internationales et retraites : posez vos questions à la CNAV

Le 6 décembre 2012 de 14h à 15h (heure française), Annie Rosès, Directrice des relations internationales à la Cnav, sera en ligne sur le site de la CNAV pour répondre à vos questions sur vos droits en matière de retraite  si vous exercez ou avez exercé une partie de votre activité professionnelle à  l’étranger.

Je me réjouis de cette initiative qui s’inscrit dans le prolongement de l’amendement que j’avais fait voter lors de la réforme des retraites de 2010, qui visait à améliorer l’accès des expatriés, futurs expatriés et de leurs conjoints à des informations personnalisées sur l’impact de leur séjour à l’étranger sur leur future retraite. Constatant en septembre 2012 que cette disposition législative n’avait pas encore reçu de traduction concrète, j’avais alerté le Ministère, qui m’avait assuré que des mesures seraient rapidement adoptées.

L’accès des expatriés et futurs expatriés à de telles informations est en effet essentiel pour leur permettre d’anticiper et d’éviter les mauvaises surprises au moment de prendre leur retraite.

Déposez dès à présent vos questions ou envoyez une invitation pour ce chat

→Voir plus d’information sur mon amendement et sur la jurisprudence de la Cour de Cassation ayant condamné un employeur qui n’avait pas informé l’un de ses salariés des implications de son expatriation sur sa situation au regard du régime d’assurance vieillesse de la sécurité sociale.

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Nov 29 2012

Budget 2013 de l’action extérieure de l’État : des inquiétudes persistantes

Le Sénat ayant voté contre la partie « recette » du projet de budget 2013 présenté par le gouvernement, l’examen de la partie « dépenses » n’a pas eu lieu. Je n’ai donc pas pu intervenir, comme je l’avais prévu, sur les crédits de la mission « action extérieure de l’État », regroupant l’essentiel des services en faveur des Français de l’étranger.

Maigre consolation, j’avais tout de même pu interpeller la ministre déléguée Hélène Conway, lors de son audition devant la commission des affaires étrangères, sur plusieurs points relatifs notamment à l’évolution de l’aide à la scolarité dans les écoles françaises à l’étranger, au budget de l’Assemblée des français de l’étranger et aux restrictions budgétaires affectant les consuls honoraires.

-> Lire l’intervention que j’avais prévu de prononcer dans l’hémicycle du Sénat pour l’examen des crédits de la mission « Action extérieure de l’Etat »
-> Consulter mon intervention lors de l’audition d’Hélène Conway par la commission des affaires étrangères, le 30 octobre, et la réponse de la Ministre déléguée
-> Lire sur mon blog les arguments que j’avais développés au sujet du budget de l’AFE, ainsi que des problèmes de scolarisation et de protection sociale à l’étranger

Nov 26 2012

Un « passeport sécurité » pour les professionnels à l’étranger

Le Club des directeurs de sécurité des entreprises (CDSE) et le Centre de crise du ministère des Affaires étrangères viennent de publier un petit guide à destination des professionnels amenés à se déplacer à l’étranger ou à y résider. Une initiative d’information et de sensibilisation particulièrement bienvenue tant quelques réflexes simples peuvent jouer un rôle crucial pour prévenir de graves problèmes de sécurité.

Très compact, le document propose :
– une « checklist » des démarches à effectuer avant le départ
– quelques conseils pratiques à respecter pendant le déplacement
– une liste de conseils sur la conduite à adopter en cas de problème
– une liste de sources d’informations complémentaires disponibles en ligne

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Semaine du 19 au 23 novembre

Nov 22 2012

Projet de loi de finances pour 2013 : action audiovisuelle extérieure (avec André Vallini)

Pour sortir de la crise qui a secoué la société de « l’Audiovisuel extérieur de la France » (AEF) depuis plusieurs années et qui a atteint son paroxysme avec le projet de fusion des rédactions de Radio France Internationale (RFI), Monte Carlo Doualiya (MCD) et France 24, le gouvernement, en s’appuyant sur les conclusions d’un rapport qu’il avait confié à M. Jean-Paul Cluzel, a décidé de réformer cette société.

Dans un communiqué en date du 12 juillet 2012, les ministres concernés ont annoncé l’abandon du projet de fusion et le maintien de l’identité de RFI et de France 24 au sein de la société commune. Ils ont également exprimé le souhait que TV5 Monde soit adossée désormais à France Télévisions et non plus à l’AEF. Le renouvellement des équipes de direction est en cours. Mme Marie-Christine Saragosse a été nommée présidente-directrice générale de l’AEF au début du mois d’octobre.

Le programme 115 « action audiovisuelle extérieure » qui est le support de la dotation du budget de l’Etat à l’AEF, et à travers cette société de celle versée à TV5 Monde, comme le programme 844 « contribution à l’action audiovisuelle extérieure » qui affecte une partie du produit de la contribution à l’audiovisuel public, a été mis au point dans le cadre de la construction d’un projet de loi de finances pour 2013, marqué par une volonté appuyée de redressement des finances publiques auquel les administrations, mais aussi l’ensemble des opérateurs des politiques publiques, sont invités à participer.

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Nov 22 2012

Avis de tempête sur l’Assemblée des Français de l’étranger

Le voile commence à se lever sur le projet de réforme de l’AFE, que le gouvernement s’ingéniait jusqu’ici à maintenir dans le flou.

Le 30 octobre, lors de son audition par la commission des affaires étrangères, j’avais interrogé Hélène Conway sur la diminution de 20 000 € du budget de l’AFE dans le projet de loi de finances 2013.

La ministre déléguée m’avait alors répondu que les restrictions budgétaires n’affectaient que les frais de fonctionnement. Elle avait en outre précisé : « La baisse des crédits de l’AFE (…) ne concerne pas les indemnités des conseillers. »

Cette dernière assertion semble aujourd’hui contredite par une lettre de la ministre déléguée, qui annonce que les moyens de l’AFE, « qui sont aujourd’hui consacrés à hauteur de 94% à l’indemnisation individuelle des conseillers à l’AFE, seront  partagés plus largement afin de donner aux élus de proximité les moyens d’accomplir leur fonction d’élu. »

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Nov 21 2012

L’AEF (RFI, France 24) : vers une rallonge budgétaire en 2013 (AFP)

L’Audiovisuel extérieur de la France (AEF), qui chapeaute Radio France Internationale (RFI), sa filiale arabophone MCD et la chaîne France 24, devrait bénéficier d’une rallonge budgétaire en 2013 grâce à l’augmentation de la redevance TV, affirme Le Figaro mercredi. Interrogé par l’AFP, Bercy n’a pas souhaité commenter l’information.

Le Figaro, qui ne cite pas ses sources, affirme que la rallonge proviendrait de la hausse supplémentaire de deux euros de la redevance TV, adoptée mardi par la commission de la Culture du Sénat. Il s’agit d’un amendement de David Assouline (PS), qui augmente la redevance de deux euros, en plus de la hausse de 4 euros déjà prévue par le projet de budget 2013. Cette augmentation de deux euros, qui représente 50 millions d’euros de recettes supplémentaires, était à l’origine destinée à compenser partiellement la baisse de 85 millions d’euros des ressources budgétaires prévues pour France Télévisions en 2013.

L’AEF, dont le budget 2013 sera stable par rapport à cette année, pourrait toucher entre quatre et cinq millions d’euros sur les 50 millions, selon Le Figaro. Cette rallonge permettrait de compenser le surcoût de trois millions d’euros lié au déménagement, mais aussi au départ d’une partie de l’équipe dirigeante. En échange, le groupe accepterait de faire entre 4 à 6 millions d’euros d’économies. Les sénateurs André Vallini (PS) et Joëlle Garriaud-Maylam (UMP), rapporteurs au sein de la commission des Affaires étrangères du Sénat, prévoient de déposer un amendement afin que sur les 50 millions d’euros, 4,2 millions soient attribués à l’AEF.

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Nov 21 2012

Audiovisuel extérieur : une équation budgétaire insolvable

Rapporteur pour avis sur le projet de budget 2013 de l’audiovisuel extérieur de la France (AEF), j’ai défendu ce matin devant la commission des affaires étrangères, avec mon collègue sénateur PS d’Isère André Vallini, le principe d’une rallonge budgétaire à l’AEF, et ai annoncé mon intention de m’abstenir sur le vote des crédits de cette mission.

Le projet de loi de finances actuel prévoit en effet un maintien de la subvention publique à son niveau de 2012. Une telle dotation ne permettra pas au consortium de faire face à des dépenses inéluctables telles que le glissement des charges de personnel, l’obligation pour l’AEF de négocier un accord collectif suite à la fusion juridique intervenu en février 2012, ou les suppléments de loyers consécutifs au retard pris dans le déménagement de RFI vers le site d’Issy-les-Moulineaux. Le passage de TV5 Monde à la diffusion en haute définition, indispensable pour l’avenir de la chaîne, représente aussi des coûts importants que le budget actuel ne permettra pas de couvrir. L’actuelle construction budgétaire surestime les ressources propres. Surtout, elle fixe des objectifs d’accroissement des recettes publicitaires manifestement inatteignables, au risque de mener à un sérieux déficit.

Confrontée à ce redoutable effet de ciseau, l’AEF risque de n’avoir d’autre choix que de faire porter les économies sur ses programmes, en maintenant des grilles allégées sur France 24 et RFI ou en pénalisant la politique d’achats d’œuvres françaises de TV5 Monde. Dans un contexte médiatique international extrêmement concurrentiel, cela ne pourrait que conduire inexorablement au déclin de l’audiovisuel extérieur français.

C’est pourquoi nous avons proposé qu’en cas de vote, en première partie du projet de loi de finances, d’une augmentation du taux de la contribution à l’audiovisuel public, une partie des produits supplémentaires qui en résulteraient puissent être allouée à l’action audiovisuelle extérieure. [voir notre communiqué de presse]

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Nov 20 2012

Lettre ouverte contre un directoire de la BCE 100% masculin (La Stampa, Le Corriere della Sera))

La lettre ouverte aux dirigeants européens s’élevant contre un directoire de la BCE 100% masculin, initiée par la vice-présidente du Sénat italien Emma Bonino et que j’ai cosignée, parmi 200 autres responsables politiques et intellectuels européens, a été publiée par deux grands quotidiens italiens, La Stampa et le Corriere della Sera :

Voir l’article de La Stampa et la liste des signataires de la lettre ouverte et l’article du Corriere della Sera

Lire la lettre ouverte en français

Nov 19 2012

L’Europe, une affaire d’hommes ?

Parité et démocratie vont souvent de pair. Pas seulement pour favoriser une meilleure représentation des femmes, mais aussi pour assurer un renouvellement des profils aux plus hautes sphères décisionnelles. Les tensions autour du remplacement d’un membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE) en sont une nouvelle illustration.

Au-delà des critiques quant à un directoire de 6 membres intégralement masculin (et un conseil des gouverneurs comptant actuellement 22 hommes et aucune femme…) alors même qu’un vivier de profils de candidates compétentes existe, c’est la procédure employée par le président du Conseil européen qui a mené au blocage. Alors que, depuis des mois, le Parlement européen demandait une candidature féminine, Herman Van Rompuy a tenté de passer outre les parlementaires pour imposer la nomination d’Yves Mersch.

Consternée par cette situation, j’ai cosigné un courrier initié par la vice-présidente du Sénat italien Emma Bonino, interpellant Herman Van Rompuy et Mario Draghi quant à la nécessité d’une représentation féminine – même minime ! – au sein des instances décisionnaires de la BCE.

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Nov 16 2012

Délégué du Défenseur des Droits pour les Français de l’étranger : une disposition légale à faire appliquer

Les délégués du Défenseur des Droits, présents dans tous les départements français, permettent à chacun (particulier, association ou société) de déposer une saisine, que ce soit en cas de litige avec un organisme public ou en cas de danger pesant sur un mineur (à l’instar de l’ancien Défenseur des Enfants). Lors du débat budgétaire sur l’instauration du Défenseur des Droits, début 2011, j’avais soutenu un amendement visant à doter le Défenseur des Droits d’un ou plusieurs délégués pour les Français de l’étranger, de manière à pérenniser et renforcer le dispositif d’un interlocuteur spécifique auprès du Médiateur de la République, qui avait été mis en place en 2009.

Bien que cette possibilité de nomination d’un délégué pour les Français de l’étranger ait été inscrite dans la loi, elle n’a pas été mise en œuvre à ce jour. L’argument du manque de moyens budgétaires mis en avant pour justifier le refus de détacher un diplomate pour occuper cette fonction, je suis intervenue auprès de Dominique Baudis, actuel Défenseur des Droits, afin de tenter de trouver une solution alternative permettant de rétablir dans les meilleurs délais l’accès effectif des Français de l’étranger au Défenseur des droits.

Lire mon courrier à Dominique Baudis
Accéder au site Internet du Défenseur des Droits

Nov 15 2012

Mexique (10 au 15 novembre)

  • Visite à Florence Cassez à la prison de Tepepan avec Geneviève Béraud et Marie-Hélène Pontvianne,  Conseillères à l’AFE
  • Visite à Curenavaca de la Maison de retraite de la société de bienfaisance franco-mexicaine, belge et suisse
  • Messe à la Paroisse française
  • Cérémonie du 11 novembre au Monument aux Morts du Cimetière de La Piedad
  • Dîner d’inauguration de la Cumbre de negocios à Queretaro
  • Intervention au Sommet économique du Mexique – “Europe et Mexique : transformer la volonté politique en nouvelles réalités d’affaires”
  • Déjeuner de travail avec le Cumbre de negocios
  • Visite de l’Alliance française et rencontre de la communauté française
  • Dîner de gala à la Cumbre de negocios
  • Visite de la nouvelle usine Eurocopter à Queretaro avec l’Ambassadeur Elisabeth Beton-Delègue
  • Déjeuner de travail avec le Consul Général Gérald Martin, des responsables et des élus français au Mexique
  • Rencontre avec M. Rabindranath Salazar Solorio, Président de la commission des relations extérieures – Europe du Sénat, Mexico
  • Rencontre avec la presse
  • Réception à la résidence de l’Ambassadeur

Semaine du 10 au 16 novembre

Déplacement au Mexique

  • Visite à Florence Cassez à la prison de Tepepan avec Geneviève Béraud et Marie-Hélène Pontvianne,  Conseillères à l’AFE
  • Visite à Curenavaca de la Maison de retraite de la société de bienfaisance franco-mexicaine, belge et suisse
  • Messe à la Paroisse française
  • Cérémonie du 11 novembre au Monument aux Morts du Cimetière de La Piedad
  • Dîner d’inauguration de la Cumbre de negocios à Queretaro
  • Intervention au Sommet économique du Mexique – « Europe et Mexique : transformer la volonté politique en nouvelles réalités d’affaires »
  • Déjeuner de travail avec le Cumbre de negocios
  • Visite de l’Alliance française et rencontre de la communauté française
  • Dîner de gala à la Cumbre de negocios
  • Visite de la nouvelle usine Eurocopter à Queretaro avec l’Ambassadeur Elisabeth Beton-Delègue
  • Déjeuner de travail avec le Consul Général Gérald Martin, des responsables et des élus français au Mexique
  • Rencontre avec M. Rabindranath Salazar Solorio, Président de la commission des relations extérieures – Europe du Sénat, Mexico
  • Rencontre avec la presse
  • Réception à la résidence de l’Ambassadeur

Nov 15 2012

Accès au droit : bientôt une possibilité de comparution par visioconférence pour les Français de l’étranger ?

Dans sa réponse à l’une de mes questions écrites, la Ministre de la Justice annonce qu’elle a demandé à ses services d’étudier la possibilité de permettre un recours à la visioconférence pour faciliter la participation des Français situés hors du territoire national aux audiences devant les juridictions judiciaires.

Cette possibilité, déjà énoncée à l’article L111-12 du Code de l’organisation judiciaire, n’est actuellement mise en œuvre que sur le territoire français. Son application pour les Français établis hors de France (par exemple à partir d’une salle d’un consulat) constituerait un réel progrès, en évitant aux expatriés les longs et coûteux déplacements engendrés par l’obligation de comparution personnelle aux audiences les concernant.

L’obligation de déplacement constitue en effet une réelle entrave à l’accès à la justice, en particulier pour les personnes n’étant pas susceptibles de trouver un proche acceptant de les représenter en France ou pour les affaires mineures, dans lesquelles les montants en jeu sont inférieurs au coût des déplacements ou des honoraires d’avocat.

Je forme donc le vœu que cette réflexion du Ministère de la Justice puisse aboutir au plus vite à une possibilité pour les Français de l’étranger de prendre part aux audiences les concernant via un dispositif de visioconférence.

→ Lire ma question écrite et la réponse de la Ministre

Nov 15 2012

Diffusion des livres numériques français à l’étranger

Question n° 03120 adressée à Mme la ministre déléguée auprès du ministre du redressement productif, chargée des petites et moyennes entreprises, de l’innovation et de l’économie numérique (publiée au JO le 15/11/2012) :

Mme Joëlle Garriaud-Maylam interroge Mme la ministre déléguée auprès du ministre du redressement productif, chargée des petites et moyennes entreprises, de l’innovation et de l’économie numérique, sur les conditions d’accès aux livres numériques français depuis un pays étranger.

Elle regrette qu’il soit actuellement impossible d’acquérir certains livres numériques français récents lorsque l’on réside à l’étranger, les principaux distributeurs semblant refuser les transactions lorsque l’adresse IP de l’acheteur indique une connexion depuis l’étranger ou lorsque celui-ci tente de régler sa commande avec une carte bancaire non française. Ainsi, dans les conditions générales de téléchargement de livres numériques de la FNAC il est stipulé que « Les fichiers de livres numériques proposés dans le cadre de l’offre de livre numérique sont réservés aux clients résidant sur le territoire français à la date d’achat. Le client déclare être domicilié en France. »

De telles restrictions géographiques privent les Français établis à l’étranger d’un accès aux productions culturelles récentes de leur pays. Elles nuisent aussi à la diffusion des produits culturels français à l’étranger, avec des conséquences négatives tant sur le plan commercial que sur celui de la diplomatie d’influence.

S’il est légitime que des précautions soient déployées pour protéger les droits d’auteur, il semble surprenant d’empêcher des acheteurs situés à l’étranger d’acquérir des œuvres auprès de vendeurs français, au même prix que les acheteurs situés en France.

Elle souhaiterait donc connaître les raisons précises motivant ces pratiques commerciales douteuses et aimerait savoir dans quelle mesure le Gouvernement pourrait intervenir pour garantir la diffusion des livres numériques français récents à l’international.

→ Faute de réponse à cette question écrite, je l’ai transformée en question orale, à laquelle le ministre à la consommation Benoît Hamon a répondu le 23 juillet 2013.

Nov 15 2012

Les livres numériques, une chance pour la diffusion internationale de la littérature française ?

Fini les valises lestées de provisions de romans lors des retours de vacances en France ? Le développement du livre numérique pourrait permettre de pallier l’un des inconvénients de la vie d’expatrié : la difficulté à accéder aux dernières productions de la littérature française. La dématérialisation du livre est aussi une chance pour les éditeurs, affranchis des difficultés liées au transport international des œuvres… et pour le rayonnement culturel de la France, qui ne peut qu’être amplifié par un accès facilité des francophones de tous horizons à sa littérature actuelle.

Et pourtant, cette formidable opportunité est aujourd’hui sous-exploitée. De nombreuses plateformes de distribution françaises restreignent leurs ventes aux clients ayant une adresse IP en France et/ou une carte bancaire française.

Persuadée qu’avec un peu de bonne volonté politique il devrait être possible de contourner les barrières existantes, j’ai saisi la ministre déléguée à l’économie numérique de ce problème.

→ Lire ma question écrite

Nov 12 2012

Le Conseil constitutionnel saisi après le passage en force du texte sur une commémoration de la guerre d’Algérie le 19 mars

Malgré une bataille qui a duré quasiment toute la journée du 8 novembre, les parlementaires UMP n’ont pu empêcher l’adoption de la loi dite du « 19 mars ». Comme je l’avais annoncé en présentant la motion soulevant l’exception d’irrecevabilité contre ce texte, nous avons donc déposé un recours devant le Conseil constitutionnel.

Sur le plan procédural, il est en effet scandaleux d’avoir fait voter par le Sénat un texte adopté 10 ans auparavant par l’Assemblée nationale, et alors même que le cadre législatif relatif a, depuis, évolué. Il eût été plus conforme à la constitution et, en tout cas, plus éthique, que l’Assemblée nationale comme le Sénat débattent d’un texte tenant compte des évolutions législatives de la dernière décennie.

Mais pressée de faire aboutir le texte avant le voyage du Président de la République en Algérie le mois prochain, et sachant ce texte particulièrement clivant et susceptible d’être rejeté ou modifié par les députés, la majorité socialiste n’a pas souhaité prendre le risque de la démocratie.

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Nov 11 2012

Commission Jospin : l’autre révolution de la représentation des Français de l’étranger ?

Alors que le gouvernement devrait d’ici un mois, à l’occasion du bureau de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) nous éclairer sur ses intentions en matière de réforme de l’AFE (cf mon billet du 10 septembre dernier), un nouveau vent de « changement » vient souffler sur la représentation des Français établis hors de France : la commission Jospin propose de modifier en profondeur les modalités d’élection de leurs parlementaires les représentant.

La proposition n°8 du rapport tend à « réformer les modalités de l’élection des députés représentant les Français de l’étranger » en fusionnant les 11 circonscriptions actuelles en 2 circonscriptions, l’une représentant les Français de l’étranger établis en Europe et l’autre, le reste du monde. Cette proposition, justifiée par le caractère prétendument « illusoire » du lien entre des électeurs et un député dans une vaste circonscription, me paraît aussi être paradoxale : les circonscriptions géographiques actuelles, même trop vastes, permettent un ancrage territorial minimal du député. Les Français des États-Unis et ceux du Canada partagent bien des problématiques communes, tout comme ceux des différents États d’Amérique du Sud. Même dans les plus vastes circonscriptions, un député peut se déplacer dans les différents pays, y entretenir des liens privilégiés avec  les élus locaux (les conseillers à l’Assemblée des Français de l’étranger) et y développer une expertise spécifique à sa zone. Il ne serait d’ailleurs pas aberrant que les 12 sénateurs des Français de l’étranger représentent eux aussi des circonscriptions géographiques différentes : cela permettrait une meilleure répartition des tâches et une meilleure représentativité géographique.

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Semaine du 5 au 9 novembre

  • Première réunion du jury du Prix du Rayonnement français décerné le 13 décembre
  • Réunion du groupe UMP du Sénat
  • Déjeuner du jury du Festival international de la Photographie culinaire, Restaurant La Maison Blanche
  • A l’Elysée pour la remise des insignes de Grand Croix de la Légion d’Honneur à Ellen Johnson Sirleaf, Présidente du Libéria
  • Interventions en séance publique sur la proposition de loi relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc

Les Notaires d’Europe vous informent sur votre droits dans l’Union européenne

Les Notaires d’Europe contribuent à la construction de l’Europe du droit en fournissant des informations sur tout ce qui touche la vie juridique du citoyen et des entreprise au sein de l’UE, en particulier dans leur dimension transfrontalière. Ils ont ainsi mis en ligne plusieurs portails d’information thématiques et multilingues, offrant des informations précises sur l’état du droit dans les différents États membres :
– sur les successions transfrontalières
– sur les droits des couples
– sur les transactions immobilières transfrontalières en Europe

Nov 09 2012

Le souvenir de la guerre d’Algérie divise encore les parlementaires (La Croix)

La Croix, n°39426, vendredi 9 novembre 2012, p. 5 (par Antoine FOUCHET)

Les dates de commémoration font, traditionnellement en France, l’objet d’un consensus au sein de la représentation nationale avant d’être officialisées. Il en fut ainsi, par exemple, du 11-Novembre et du 8-Mai. Mais force est de constater qu’il n’en va pas de même avec le 19 mars, destiné à entretenir le souvenir des morts de la guerre d’Algérie et inscrit dans une proposition de loi PS, qui était débattue hier au Sénat.

Ce texte aura eu un parcours surprenant, puisqu’il a été voté à une courte majorité en première lecture à l’Assemblée nationale, le 22 janvier 2002, voilà un peu plus de dix ans. Le délai s’explique : Lionel Jospin, alors premier ministre, constatant qu’il n’y avait pas de consensus parlementaire, avait gelé la poursuite de la discussion. Un tel décalage dans le temps n’a pas échappé aux sénateurs de droite et du centre : sur cette base, Joëlle Garriaud-Maylam (UMP, sénatrice des Français de l’étranger) a annoncé un recours devant le Conseil constitutionnel.

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Nov 08 2012

Commémoration le 19 mars de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc (explications de vote)

Article 1er : « La République française institue une journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. »

Mme Joëlle Garriaud-Maylam. Mes chers collègues, le chef de l’État et le Premier ministre revendiquent la concertation comme marque de fabrique du Gouvernement. Or, aujourd’hui, que nous demande-t-on de faire ? Il s’agit d’adopter un texte sur lequel nos collègues députés n’auront pas leur mot à dire, puisque l’on présume qu’un vote vieux de dix ans est toujours valable, alors même que certains des députés ayant adopté ce texte en 2002 le voteront aujourd’hui de nouveau, cette fois en tant que sénateurs. C’est en particulier votre cas, cher Alain Néri. Je note votre persévérance à soutenir cette proposition de loi, quitte à passer de l’Assemblée nationale au Sénat et à laisser la commission des affaires étrangères pour rejoindre celle des affaires sociales.

Certes, je n’ai pas trouvé très convaincantes vos contorsions sémantiques, mais c’est surtout l’absence de consultation du monde combattant qui m’inquiète et me gêne. En 2003, la date du 5 décembre avait été retenue pour instituer une journée d’hommage, justement parce qu’elle était soutenue par une très large majorité d’associations d’anciens combattants, seules deux de ces dernières lui préférant la date du 19 mars, comme l’a opportunément rappelé Gérard Larcher.

Cette fois, la méthode inverse a été retenue, très certainement parce qu’une concertation plus large n’aurait pas permis de dégager de consensus ou même de simple majorité en faveur du 19 mars.

Alors que cette proposition de loi a été inscrite il y a plus d’un mois à l’ordre du jour, M. le rapporteur a jugé nécessaire de ne rencontrer que quatre associations parmi la quarantaine que compte le monde combattant. La FNACA et l’ARAC, les deux seules associations qui militent pour une commémoration nationale le 19 mars, comptent à peine plus de 300 000 membres, alors que les quarante autres associations qui s’y opposent représentent plus de 2 millions de familles. Je trouve vraiment scandaleux, indigne, que quatre auditions suffisent à légitimer une proposition de loi aussi clivante.

Oui, bien sûr, mes chers collègues, il y a eu un cessez-le-feu le 19 mars 1962 ; personne ne le conteste. Je peux même vous dire que certains d’entre nous, au sein du groupe UMP, ont déclaré vouloir approuver le choix de cette date, parce qu’ils se souviennent de la joie qu’ils ont alors ressentie. Qui ne se réjouirait qu’une guerre prenne fin ? Mais comment oser honorer nos morts à une date qui fut une journée de dupes, qui représente aujourd’hui encore une plaie béante pour des millions de personnes ? Comment oublier tous les morts qui ont suivi ? Comment oublier tous ces humbles, enlevés, suppliciés ? Comment oublier, surtout, tous ces harkis qui ont péri parce qu’ils croyaient en la France et envers qui nous avons une dette d’honneur ?

Monsieur le rapporteur, vous avez mentionné l’existence de rues du 19 mars 1962 et évoqué le Bachaga Boualem. Je veux dire la honte que j’ai ressentie quand une municipalité socialiste a débaptisé une rue qui portait son nom !

Pour moi, imposer cette date du 19 mars serait une nouvelle trahison, envers les rapatriés, envers les harkis, envers les associations combattantes, qui, dans leur majorité, sont contre le choix de cette date du 19 mars.

Vous avez déclaré qu’il fallait réconcilier le monde combattant et les Français : mais alors comment osez-vous proposer cette date ! Vous êtes en contradiction totale avec vous-même !

Vraiment, par égard pour le monde combattant, par égard pour la France, par égard pour notre assemblée, par respect pour toutes les victimes de la guerre d’Algérie, vous vous honoreriez, mes chers collègues, en refusant de défendre une telle proposition de loi !

« Article 2. Cette journée, ni fériée ni chômée, est fixée au 19 mars, jour anniversaire du cessez-le-feu en Algérie »

Mme Joëlle Garriaud-Maylam. Les journées mémorielles du 8 mai et du 11 novembre marquent la fin effective de deux terribles conflits. Elles sont ancrées dans notre mémoire collective comme un véritable moment de soulagement et comme des dates fondatrices pour la paix et la reconstruction. Par contraste, le 19 mars correspond à un arrêt unilatéral des combats du côté français et à l’intensification des exactions du FLN contre la population civile et les militaires français.

Déplacer au 19 mars la commémoration des victimes de la guerre d’Algérie revient à considérer que ce conflit s’est achevé le 19 mars 1962. C’est une injure faite à la mémoire des dizaines de milliers de victimes qui ont péri après cette date et pour lesquelles les accords d’Évian sont synonymes du début d’un massacre. Entre 1962 et 1964, plus de 500 soldats français ont été tués ; 80 % des victimes civiles de la guerre d’Algérie, tant harkis que pieds-noirs, ont péri après le 19 mars 1962.

Déplacer au 19 mars la commémoration des victimes de la guerre d’Algérie ouvre aussi la porte aux discriminations entre ceux qui ont combattu avant les accords d’Évian et ceux qui ont continué à servir la France après cette date. Des cartes d’ancien combattant ont d’ailleurs été accordées à des militaires en service en Algérie entre le 19 mars 1962 et le 2 juillet 1962. Vont-ils devoir les rendre, monsieur le ministre ?

Les accords d’Évian restent, dans de trop nombreuses familles françaises et algériennes, le point de départ d’une double faute des États français et algérien. S’il est sain qu’un travail d’historien continue d’être mené pour faire toute la lumière sur cette période, il est inopportun de « célébrer » ces accords.

Monsieur le ministre, mes chers collègues, je voudrais vous rappeler que le choix du 19 mars, présenté par Alain Néri comme plus cohérent sur le plan historique, ne concerne que l’Algérie et non la Tunisie et le Maroc, pourtant associés à cette journée d’hommage. Quid d’ailleurs des victimes de la guerre d’Indochine ?

Même en Algérie, c’est non pas le 19 mars, mais le 5 juillet 1962, date à laquelle des milliers de Français ont été massacrés à Oran, qui est officiellement considéré comme la date de fin de guerre, le 19 mars étant, pour les Algériens, la date de leur victoire. Comme cela a été rappelé et répété ce matin, il existe un timbre de la victoire algérienne du 19 mars. Serait-ce donc une défaite qu’il nous faudrait, nous, Français, célébrer en ce jour ?

Comme l’a si bien exprimé Gérard Longuet, lors de la cérémonie au quai Branly, le 5 décembre 2011, alors qu’il était ministre de la défense : « C’est précisément parce que [cette date] n’a pas de fondement historique précis que nous l’avons retenue car elle ne choquera pas les mémoires des familles si lourdement endeuillées et parfois encore si amères. C’est précisément parce qu’elle n’exalte pas ce qui fut une victoire pour les uns, un abandon pour les autres, qu’elle a pour vocation d’établir un lien entre les sensibilités. »

Mes chers collègues, pourquoi donc raviver aujourd’hui les clivages au sein de notre société, alors même qu’elle a, plus que jamais, besoin d’être rassemblée ?

Au-delà de ce débat de date, mon principal motif d’opposition à cet article et, de manière générale, à cette proposition de loi, tient au fait qu’ils tentent une nouvelle fois de nous enfermer dans un passé hautement polémique, au lieu de nous aider à nous appuyer sur une mémoire apaisée pour bâtir l’avenir.

À l’échelon franco-français, l’objectif affiché de la proposition de loi est « la reconnaissance symbolique que la troisième génération du feu, unie par son expérience commune et des souffrances partagées, a servi la Nation au même titre que les générations de 1914-1918 et de 1939-1945 ». Pour ce faire, quoi de plus efficace qu’une journée commémorative commune ? C’est bien ce qui a été décidé dans la loi du 28 février 2012, qui fixe au 11 novembre la journée au cours de laquelle nous rendons hommage à tous les « morts pour la France », d’hier et d’aujourd’hui, civils et militaires, y compris ceux qui sont décédés au cours du conflit en Algérie.

Après cette décision historique, à propos de laquelle je salue l’implication de notre collègue Marcel-Pierre Cléach, instituer une nouvelle journée commémorative indépendante, sans pour autant décider qu’elle soit chômée, comme le sont le 8 mai et le 11 novembre, reviendrait en fait à attribuer une moindre valeur et un moindre mérite à cette troisième génération du feu.

Une journée nationale de commémoration n’a de sens que si elle est l’occasion de diffuser un message clair et non équivoque sur les valeurs de notre République et de cimenter notre unité nationale. Elle ne doit pas servir à raviver les polémiques ou à verser dans une repentance excessive qui empêcherait de se tourner vers l’avenir.

Cette proposition de loi nous oblige à nous replonger dans un débat qui avait été réglé entre 2003 et 2005, sans qu’aucun élément historique nouveau justifie un tel réexamen. Je rappelle qu’en amont du décret du 26 septembre 2003 instituant cette journée nationale d’hommage le refus d’adopter la date du 19 mars et la préférence pour la date « neutre » du 5 décembre étaient le fruit des recommandations d’une commission regroupant les principales associations du monde combattant et présidée par l’historien Jean Favier. Ce choix avait été entériné par les parlementaires à l’occasion du vote de la loi du 23 février 2005.

Pourquoi devrions-nous la remettre en cause aujourd’hui ?

Explication de vote générale

Mme Joëlle Garriaud-Maylam. Mes chers collègues, notre devoir, à nous, parlementaires, est de maintenir la cohésion sociale de notre nation, certainement pas de recréer artificiellement des divisions et des tensions qui n’ont pas lieu d’être. Un consensus avait été obtenu sur la date du 5 décembre. Les débats d’aujourd’hui prouvent que la date du 19 mars est polémique, qu’elle est clivante, alors même que c’est toute notre nation qui devrait se retrouver autour de telles dates.

Par ailleurs, trop de soupçons pèsent sur la procédure législative. Si vous teniez tant à cette proposition de loi, vous auriez dû à tout le moins l’amender pour pouvoir la soumettre à l’Assemblée nationale. Se pose une véritable question de constitutionnalité et de légitimité, que nous soumettrons, je l’ai déjà annoncé, au juge constitutionnel. En persévérant à priver l’Assemblée nationale de débats, vous ferez peser éternellement un soupçon d’illégitimité sur ce texte que vous prétendez pourtant capital. Une telle méthode n’est pas respectueuse du fonctionnement de notre démocratie et de notre Parlement.

Comme l’avait dit un de nos anciens Premiers ministres lors de la discussion d’une autre proposition de loi sur le droit de vote des étrangers, vous créez « un brouillage démocratique qui affaiblit la cohérence politique de nos institutions », ce qui « pose un problème au regard de la clarté démocratique ».

Sur le plan de nos liens avec l’Algérie, il me semble primordial de ne pas faire de la mémoire de la guerre l’alpha et l’oméga de notre relation bilatérale. L’histoire de nos deux pays est certes entachée de beaucoup de sang – l’assassinat des moines de Tibhirine en a été un nouvel épisode tragique –  mais il est indispensable de tourner la page et d’adopter une attitude constructive. Sinon, où s’arrêtera la surenchère ?

Monsieur le ministre délégué, votre affirmation selon laquelle la France ne céderait pas aux exigences de repentance m’a beaucoup frappée ; vous avez été très applaudi de notre côté de l’hémicycle, et j’espère vraiment que vous continuerez en ce sens, car nous avons trop souffert !

L’Algérie est toujours largement francophone et compte aujourd’hui près de 30 000 Français, dont de très nombreux double-nationaux. C’est dire si nos destinées sont liées. Plutôt que de nous appesantir sur un passé douloureux, tournons-nous davantage vers l’avenir. Développons nos relations commerciales, étoffons notre coopération culturelle, ouvrons des écoles, nouons un traité d’amitié, préalable indispensable à l’établissement d’un partenariat stratégique, rendu particulièrement urgent face aux menaces régionales, notamment à celles que fait peser Al-Qaïda au Maghreb islamique.

Concentrons-nous sur les véritables enjeux au lieu de nous perdre en polémiques stériles et trop longtemps ressassées. Je doute fort que l’adoption d’une telle proposition de loi nous aide à faire progresser les négociations sur la sécurité au Sahel…

Oui, monsieur Fischer, nous avons besoin d’une date unique de recueillement à la mémoire de toutes les victimes, mais que ce ne soit pas une date qui marque l’intensification des exactions et des meurtres !

Au lieu d’ailleurs de perdre notre temps et de nous diviser pour instituer une date autre que celle, déjà choisie, du 5 décembre, ne ferions-nous pas mieux de nous préoccuper un peu plus des revendications légitimes de nos anciens combattants et de leurs associations ? Beaucoup se plaignent qu’il n’y ait pas de mesures nouvelles, pas de réponses aux demandes d’amélioration par ces associations pour les anciens combattants et pour leurs veuves dans le projet de budget. Ce serait un beaucoup plus beau combat, dans lequel nous pourrions nous engager ensemble.

Par respect pour la mémoire des victimes, si nombreuses après le 19 mars, en particulier des harkis, qui ont tellement souffert dans leur chair et tant donné pour la France, je trouve inconcevable d’adopter la présente proposition de loi. Je vous engage, mes chers collègues de la majorité, à examiner en votre âme et conscience – il en est encore temps ! – s’il vous faut voter un texte qui ne fait que créer de la division, et en créera encore, ou au contraire y renoncer dans l’intérêt de tous, pour la sérénité, pour notre pays et pour la mémoire de toutes ces victimes.

Nov 08 2012

Commémoration le 19 mars de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc (exception d’irrecevabilité)

Extrait du compte-rendu intégral de la séance du 8 novembre 2012 :

M. le président. Je suis saisi, par Mme Garriaud-Maylam et les membres du groupe Union pour un Mouvement Populaire, d’une motion n° 4.

Cette motion est ainsi rédigée :

En application de l’article 44, alinéa 2, du règlement, le Sénat déclare irrecevable la proposition de loi, adoptée par l’Assemblée nationale, relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc (n° 61, 2012-2013).

La parole est à Mme Joëlle Garriaud-Maylam, pour défendre la motion.

Mme Joëlle Garriaud-Maylam. Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, trois interrogations m’amènent ce matin à considérer, avec mes collègues du groupe UMP, que ce texte n’est pas constitutionnel et qu’il est, en fait, contraire aux principes édictés par la constitution de notre pays.

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Nov 08 2012

Le Parlement fait du 19 mars la journée du souvenir de la guerre d’Algérie (AFP)

PARIS (AFP) – Le Parlement a adopté définitivement jeudi la proposition de loi socialiste qui fait du 19 mars, date anniversaire du cessez-le-feu en 1962, une « journée nationale du souvenir » en mémoire des victimes de la guerre d’Algérie, après le vote en ce sens du Sénat.

Le texte a été adopté par 181 voix contre 155, la gauche sénatoriale s’étant prononcée pour, la droite contre, à l’issue d’un débat passionné. Déjà votée en janvier 2002, dans les mêmes termes, par l’Assemblée nationale, il est définitivement adopté après le vote du Sénat et ne retourne pas devant les députés. Les sénateurs UMP ont aussitôt indiqué qu’ils allaient saisir dès vendredi le Conseil constitutionnel sur ce texte, en dénonçant « un brouillage démocratique ».

En deux courts articles, la loi institue chaque 19 mars une journée du souvenir « à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc ». Son inscription à l’ordre du jour du Sénat dix ans après son passage devant l’Assemblée a suscité un débat souvent marqué par l’émotion, sur fond de polémiques sur le passé colonial de la France.

La gauche a défendu un texte qui, selon elle, « rassemble ». « Le 19 mars est un moment de recueillement pour toutes les victimes qui ont oeuvré dans le respect des lois de la République », a fait valoir le rapporteur socialiste Alain Néri. « La troisième génération du feu », celle qui s’est battue en Afrique du Nord, méritait selon la gauche qu’un hommage lui soit rendu à une date crédible. Plusieurs élus de gauche ont toutefois fait part de leurs « inquiétudes » en l’absence de consensus sur la date du 19 mars, qui, pour de nombreux anciens combattants, est synonyme de défaite.

L’UMP a dénoncé pour sa part un texte de « division » et accusé la gauche d’instrumentaliser l’histoire à la veille du voyage de François Hollande en Algérie. « Le président de la République se rendra le mois prochain en Algérie, il semble que ce soit pour faire un usage diplomatique de ce texte qu’il en brusque l’examen », a affirmé ainsi Joëlle Garriaud-Maylam (UMP).

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Nov 08 2012

« Un coup de force sur le 19 mars  » (Valeurs Actuelles)

La gauche veut imposer sa proposition de loi contestée, quitte à manipuler le calendrier. Entretien avec Joëlle Garriaud-Maylam, porte drapeau de l’opposition dans ce combat.

Sénateur des Français établis hors de France après avoir siégé pendant seize ans au Conseil supérieur des Français de l’étranger, Joëlle Garriaud-Maylam défendait ce 8 novembre une motion d’irrecevabilité sur la proposition de loi présentée par la gauche pour faire du 19 mars 1962 la date de la commémoration officielle de « la fin de la guerre d’Algérie », au terme d’une manipulation du calendrier : la discussion au Sénat a été subrepticement avancée du 20 au 8 novembre pour neutraliser la mobilisation contre ce texte aux allures d’aberration historique et d’insulte aux 100 000 victimes recensées entre mars 1962 et décembre 1964. « Le groupe UMP saisira le Conseil constitutionnel en cas d’adoption du texte », annonce cette native d’Algérie, très engagée contre les totalitarismes et les falsifications de l’histoire.

Pourquoi la date d’examen de ce texte a-t-elle été avancée ?

C’est le gouvernement qui l’a inscrit sur son propre ordre du jour, sans doute afin de prendre de court les nombreuses associations d’anciens combattants qui préparaient une journée de mobilisation pour le 20 novembre.

Un coup de force ?

Oui, qui s’inscrit dans la logique même de ce texte que l’on entend faire voter aux sénateurs, plus de dix ans après l’Assemblée nationale, alors que le cadre législatif a évolué. Il aurait été beaucoup plus respectueux de la Constitution de déposer une nouvelle proposition de loi demandant à décaler la journée de commémoration de la guerre d’Algérie du 5 décembre au 19 mars, plutôt que de garder coûte que coûte le texte voté en 2002… quitte à prétendre « créer » une journée d’hommage… qui existe déjà depuis 2003 !

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Nov 05 2012

Une sécurité juridique renforcée pour les successions transfrontalières en Europe

Qu’il s’agisse de couples de nationalités différentes (chaque année 350 000 mariages de couples « mixtes » sont célébrés dans l’Union européenne), de familles s’établissant de manière prolongée dans un autre État membre, ou de personnes disposant d’un patrimoine à l’étranger, les cas de successions impliquant le système juridique de plusieurs États sont de plus en plus nombreux en Europe.

Près de 450 000 successions transfrontalières se produiraient chaque année au sein de l’Union européenne (10% de l’ensemble des successions), pour un montant de 123 milliards d’euros.

Dès lors que plusieurs juridictions nationales sont susceptibles d’être appliquées et d’entrer en contradiction, les démarches administratives pour les héritiers peuvent devenir extrêmement lourdes, voire mener à de véritables imbroglios juridiques lorsque des tiers (autres héritiers ou créanciers) cherchent à faire valoir le droit d’autres États membres.

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Semaine du 29 octobre au 2 novembre

  • Dîner débat IFRI (Institut français des relations internationales) avec le Ministre des affaires étrangères de Hongrie, M. Janos Martonyi, à l’Automobile Club de France
  • Déjeuner avec M. Zhang Wei, conseiller chargé des relations avec le Parlement à l’Ambassade de Chine
  • Audition d’Hélène Conway-Mouret, Ministre déléguée auprès du Ministre des affaires étrangres, chargée des Français de l’étranger, sur le programme « Français à l’étranger et affaires consulaires » de la mission Action extérieure de l’Etat, par la Commission des affaires étrangères
  • Messe de rentrée des parlementaires par le Cardinal André Vingt-Trois à la Basilique Sainte-Clotilde
  • Bureau politique de l’UMP
  • Audition de Marie-Christine Saragosse, présidente de l’Audiovisuel extérieur de la France (AEF) par la Commission des affaires étrangères
  • Rencontre avec le Roi des Chakmas Raja Devasish Roy sur la situation des Jummas au Bangladesh

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