février 2012

Fév 29 2012

Diner annuel du Club de la Table Française au Salon de l’Agriculture

Diner du Club de la Table Française avec le célèbre chef André Daguin.

Lancé il y a trois ans, le Club de la table française rassemble désormais, au-delà des clivages politiques, plus de 340 parlementaires des deux assemblées.

Répondant à l’invitation de mes collègues Catherine Dumas (ancienne Sénatrice, Conseillère de Paris), Gérard Miquel (Sénateur et président du Conseil général du Lot) et Alain Suguenot (Député-Maire de Beaune), je participais hier, au cœur de l’emblématique Salon de l’Agriculture, au grand diner annuel de la France des terroirs.

Parenthèse dans l’actuelle campagne électorale, sont venus s’asseoir, autour d’une même table, le secrétaire d’Etat en charge du Commerce extérieur, Pierre Lellouche, une soixantaine de parlementaires (députés et sénateurs, de droite comme de gauche),  ainsi que les principaux représentants du monde agricole (Xavier Beulin, Jean-Luc Poulain, Jean-Michel Lemetayer, Guy Vasseur,…) et quelques grands noms de la cuisine française comme Jacques et Laurent Pourcel, chefs montpelliérains qui ont porté haut l’excellence culinaire française lors de la dernière exposition universelle de Shanghai. lire la suite »

Semaine du 20 au 24 février 2012

  • Bureau du groupe UMP du Sénat
  • Réunion du groupe UMP du Sénat autour de Valérie Pécresse
  • Audition par la commission des affaires européennes de Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne, chargée de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté
  • Audition par la commission des Affaires étrangères d’Henri de Raincourt, sur la situation au Sahel
  • Audition par la commission des Affaires étrangères de Ramon Fernandez, directeur général de la direction générale du Trésor (DGT), et de Pierre Heilbronn, secrétaire général adjoint du secrétariat général aux affaires européennes (SGAE), conseiller chargé de l’Europe au cabinet du Premier ministre, sur le nouveau cadre européen de gouvernance économique et budgétaire
  • Réunion du Club des parlementaires IHEDN autour du Général d’armée aérienne Jean-Paul Palomeros
  • Dîner-débat « Entreprise, société : quelle place pour les femmes aujourd’hui ? », autour de Véronique Morali, Présidente de Fimalac Développement, Présidente du Women’s Forum for the economy and society
  • Petit-déjeuner de travail avec Jean-Paul Bailly, président directeur général de La Poste
  • Réunion des parlementaires UMP autour de Nicolas Sarkozy

Semaine du 13 au 17 février 2012

  • Déplacement aux Etats-Unis
  • Déjeuner de travail avec l’Ambassadeur des Etats-Unis en France, Charles H. Rivkin
  • Réunion sur la Fédération des Français de l’étranger UMP
  • Intervention en hémicycle sur la proposition de loi sur l’égalité salariale entre les hommes et les femmes
  • Déjeuner de travail avec Étienne Fiatte, Directeur général de Canal France International (CFI)

Fév 22 2012

Egalité salariale : et si on allait au-delà des recettes traditionnelles ?

20%… c’est l’écart salarial moyen entre les femmes et les hommes dans le secteur privé, à temps plein ou équivalent temps plein, selon les derniers chiffres de l’enquête « Emplois et salaires » de l’INSEE publiés hier. Dans le secteur public, le fossé est à peine moindre, puisque le salaire net moyen en équivalent temps-plein des femmes représente 87% de celui des hommes. Un plus faible taux d’activité et une plus forte représentation dans les emplois à temps partiel (même parmi les personnes en emploi et sans enfant, la proportion de femmes travaillant à temps partiel est supérieure de 17 points à celle des hommes !) conduisent également à des revenus féminins plus faibles. Si l’on intègre l’impact du temps partiel, l’écart salarial hommes/femmes s’élève en effet à 27 % en termes de salaires annualisés, et à 29 % en termes de revenu salarial.

Des chiffres d’autant plus atterrants qu’ils s’inscrivent, depuis le milieu des années 1990, dans une tendance à la stagnation. Alors que les inégalités salariales avaient fortement régressé dans les décennies précédentes, il semble désormais difficile de passer en-dessous du seuil de 20% – et ce malgré les efforts législatifs de ces dernières années. Mais nous ne sommes pas les seuls. Une étude du réputé institut Institute of Chartered Accountants estimait même qu’en Grande-Bretagne notamment, au rythme où allaient les choses, il faudrait atteindre 98 ans pour atteindre une pleine égalité de salaires !

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Fév 17 2012

Regarder les émissions télé françaises depuis l’étranger –pas si évident!

En septembre dernier, des internautes résidant à l’étranger m’avaient alertée quant à la soudaine impossibilité d’accéder par Internet aux rediffusions de l’émission « C dans l’air ». La direction des relations internationales de France 5 m’avait immédiatement expliqué l’origine du problème (la nouvelle obligation de géolocalisation et donc d’achats de droits de diffusion par zones géographiques), tout en soulignant que la chaîne avait pu négocier pour que « C dans l’air » redevienne accessible sur Internet depuis l’étranger.

Préoccupée par le sort réservé aux autres émissions du service public, j’avais, par une question écrite, interpellé le gouvernement sur les possibilités de garantir aux Français de l’étranger et aux francophones de tous pays un accès Internet aux émissions de notre service public.

Dans sa réponse, le Ministre précise les difficultés juridiques liées à la négociation des droits (pour l’utilisation d’archives, photographies, artistes-interprètes, extraits d’autres œuvres intégrés dans les programmes) et confirme le caractère exceptionnel de la solution négociée pour l’émission de “C dans l’air”, qui n’a pas vocation à être étendue à l’ensemble des émissions du service public télévisuel français.

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Fév 16 2012

Egalité salariale entre les hommes et les femmes

M. le président. La parole est à Mme Joëlle Garriaud-Maylam.

Mme Joëlle Garriaud-Maylam. Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je voudrais tout d’abord saluer notre collègue Claire-Lise Campion pour son diagnostic des obstacles persistants à une réelle application des lois sur l’égalité professionnelle. Je souhaite également remercier Mme la ministre Roselyne Bachelot-Narquin de son analyse et de ses propositions fort opportunes.

L’application de sanctions aux employeurs ne respectant pas la loi est indispensable. Définir des objectifs précis et vérifiables assortis de sanctions financières est nécessaire pour surmonter les blocages.

Je me souviens des résistances, il y a un an, face à l’instauration de quotas de femmes dans les instances dirigeantes des entreprises. Rapporteur de ce texte pour la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, j’avais rencontré de grandes difficultés à faire accepter une telle mesure, qui a finalement pu être votée. Résultat : le taux de féminisation des conseils d’administration du CAC 40, même s’il était très faible au départ, a quasiment doublé entre 2009 et 2011 !

Le ministre François Sauvadet utilise d’ailleurs la même recette de quotas et de sanctions pour féminiser la haute fonction publique, et je voudrais l’en remercier ici.

Soulignons également que c’est la réforme des retraites qui a instauré un système de sanctions financières en cas de discrimination envers les femmes. Ce mécanisme, qui est entré en vigueur le 1er janvier dernier, fait de la France une pionnière au plan européen.

En ce qui concerne l’objectif d’une meilleure application des lois et la nécessité de sanctions, je rejoins donc notre collègue Claire-Lise Campion. En revanche, certaines dispositions techniques et le cadre juridique de ce texte posent problème.

Même – et surtout ! – en période électorale, nous avons le devoir d’aller au-delà des déclarations de principe et de nous soucier de leur application concrète.

Conclure un accord collectif sur l’égalité n’est pas toujours le moyen le plus adapté. Si l’élaboration d’un plan d’action unilatéral permet d’arriver aux mêmes progrès qu’un accord collectif, pourquoi ne pas s’en satisfaire ? C’est ce principe d’efficacité qui a prévalu lors de la réforme des retraites de 2010.

Sous couvert de féminisme, la présente proposition de loi, de par ses lacunes juridiques, pourrait être contreproductive et entraîner des reculs. Contrairement à la loi sur les retraites, elle reste silencieuse quant au contenu des accords. Ainsi, des entreprises pourraient éviter les sanctions en adoptant des accords purement déclaratifs, dépourvus de tout engagement concret.

Surtout, mes chers collègues, je ne voudrais pas que nous nous trompions de cible en nous focalisant excessivement sur la politique salariale des entreprises, au risque d’éluder d’autres facteurs essentiels.

Les statistiques le montrent, l’écart salarial entre hommes et femmes travaillant à temps plein, qui s’était fortement réduit des années soixante aux années quatre-vingt-dix, stagne depuis une vingtaine d’années. Nous n’arrivons plus à descendre en deçà du plancher de 27 % à 25 %, qui a été évoqué.

Certes, les salaires des femmes progressent un petit peu plus vite que ceux des hommes. Mais, selon une étude réalisée sur 34 000 cadres par un très célèbre institut britannique, il faudrait non pas 20 ans, comme cela a été dit plus tôt, mais 98 ans, soit un siècle, pour arriver à une réelle égalité salariale !

Pourquoi un tel blocage ? Est-il uniquement lié à des politiques salariales discriminantes de la part des employeurs ? Je ne le crois pas. L’égalité salariale ne se réduit pas au fait qu’une femme gagne autant qu’un homme à compétences et à postes égaux : la comparaison des situations à l’instant T n’est que la partie émergée de l’iceberg. Les inégalités s’inscrivent dans des trajectoires professionnelles.

S’il est devenu si difficile ces dernières années de réduire davantage l’écart salarial, c’est sans doute aussi parce que ce dernier est de moins en moins lié à des discriminations directes et légalement sanctionnables.

Cet écart de 25 %, que nous n’arrivons plus à réduire, est, je crois, surtout lié à la progression professionnelle bridée des femmes.

Congés maternités, refus du travail en soirée ou mise aux quatre cinquièmes font des femmes les grandes oubliées des promotions professionnelles. Parfois aussi, les femmes s’autocensurent, refusant des choix professionnels trop pénalisants pour leur famille. Au Quai d’Orsay, par exemple, les femmes ne représentent que 27 % des personnels de catégorie A et moins de 15 % des ambassadeurs.

Ce problème d’évolution de carrière est beaucoup plus difficile à résoudre que les discriminations salariales proprement dites. Car il touche à nos codes culturels de répartition de rôles entre hommes et femmes, mais aussi à l’organisation globale du travail.

Les trois quarts des salariés à temps partiel sont des femmes. Peut-on décemment y voir un choix de vie ? Combien d’employeurs accepteraient qu’un homme, surtout un cadre, quitte régulièrement le bureau en fin d’après-midi pour aller chercher ses enfants ou pose des jours de congés en cas de maladie de ses enfants ou de grève d’école ? Combien d’employeurs confieront à une mère de famille des responsabilités si elle ne s’engage pas à une totale disponibilité en soirée ?

Aujourd’hui, les hommes et les femmes qui souhaitent conserver du temps pour leur vie familiale sont pénalisés sur le plan professionnel.

Il s’agit donc non pas simplement de défendre les « droits des femmes », mais de promouvoir pour tous une meilleure conciliation de la vie familiale et professionnelle ; beaucoup d’hommes y aspirent aussi.

Flexibiliser notre organisation du travail est également une question de survie pour nos entreprises, en cette période de crise, où la pression sur les salariés est particulièrement forte et où des efforts considérables sont demandés à chacun. (M. David Assouline s’exclame.) Nous devons réformer notre culte du présentéisme.

Pourquoi ne pas nous inspirer du rythme de nos voisins d’Europe du nord ou de certaines méthodes anglo-saxonnes de rationalisation du travail ? Limiter les réunions en soirée et développer le télétravail sont des pistes à explorer. (M. Jean-Jacques Mirassou s’exclame.)

Par exemple, le Quai d’Orsay limite depuis 2008 les réunions tardives non motivées par l’urgence et autorise depuis 2009 le télétravail pour ses agents de catégorie A. Je voudrais aussi saluer l’initiative du député Pierre Morel-A-L’Huissier, qui a fait voter la semaine dernière à l’Assemblée nationale un amendement visant à ouvrir le télétravail aux fonctionnaires.

La crise contre laquelle nous nous battons est systémique et impose une vraie réorganisation de nos modes de travail. Saisissons donc la chance qui nous est donnée d’utiliser la recherche d’une meilleure égalité entre femmes et hommes pour atteindre cet objectif plus global et rendre service non seulement aux femmes, mais aussi à nos entreprises et à notre économie. (Applaudissements sur les travées de l’UMP.)

Fév 16 2012

Aide juridictionnelle transfrontalière dans l’UE : un dispositif perfectible

Pour garantir le droit de chacun à accéder à la justice, toute personne partie à une procédure judiciaire en France peut, si ses ressources sont faibles, demander à bénéficier d’une aide juridique totale ou partielle (loi du 10 juillet 1991 relative à l’aide juridique). Les Français établis hors de France peuvent bénéficier de cette aide, à condition toutefois que ce soit une juridiction française qui soit chargée de connaître le litige.

Lorsqu’un Français est partie d’une procédure judiciaire devant un tribunal étranger, il peut bénéficier de l’aide juridictionnelle locale, dans les mêmes conditions que les ressortissants de cet État, si une convention bilatérale ou un accord multilatéral entre la France et ce pays le prévoit. Au sein de l’Union européenne, une telle clause d’assimilation aux nationaux est systématique.

Cette disposition pose toutefois problème, lorsque les conditions d’accès à l’aide juridictionnelle dans un État membre obéissent à des critères plus restrictifs qu’en France.

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Fév 16 2012

Effectivité de l’accès à l’aide juridictionnelle dans l’Union européenne

Question n° 22475 adressée à M. le garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés, publiée au Journal Officiel du 16/02/2012 :

Mme Joëlle Garriaud-Maylam interroge M. le garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés, quant à l’effectivité de l’accès à l’aide juridictionnelle de nos compatriotes ayant de faibles revenus et impliqués dans une procédure judiciaire dans un autre État membre de l’Union européenne (UE).

En vertu de conventions bilatérales et d’accords européens, une clause d’assimilation aux nationaux permet aux Français établis dans un autre État membre de l’UE de bénéficier d’une assistance judiciaire dans les mêmes conditions que les ressortissants de cet État. Cette disposition pose toutefois problème, lorsque les conditions d’accès à l’aide juridictionnelle dans un État membre obéissent à des critères plus restrictifs qu’en France.

Ainsi, en Allemagne, la demande d’aide juridictionnelle est examinée au vu non seulement du niveau de ressources du requérant, mais également du « bien-fondé » de la requête, celui-ci étant évalué en termes de « chances suffisantes de succès » (article 114 du code de procédure civile). De surcroît, c’est le juge saisi de l’affaire sur le fond qui est appelé, au préalable, à décider du « bien-fondé » de la demande (article 127 du code de procédure civile). Dans un contexte où la commission des pétitions du parlement européen a reçu de nombreuses plaintes concernant des discriminations présumées du système allemand de justice familiale à l’encontre de parents non-allemands, le fait que la décision d’attribution de l’aide juridictionnelle soit concentrée entre les mains du juge qui aura à connaître le litige sur le fond est susceptible de faire obstacle à la capacité des parents non-allemands de défendre leurs intérêts devant les tribunaux allemands.

Elle souhaiterait donc savoir si des discussions sont en cours ou pourraient être ouvertes, à l’échelle de l’Union européenne, pour rapprocher les législations nationales en matière d’aide juridictionnelle, de manière à garantir à tous les citoyens européen un égal accès à la justice.

Fév 15 2012

Nicolas Sarkozy : un Président pour les Français de l’étranger

C’est fait !

Invité exceptionnel du 20h de TF1, Nicolas Sarkozy vient d’enfiler son costume de candidat. Son Quartier Général de campagne est installé, dans ce quartier populaire qu’est le 15e arrondissement de Paris et les éléments de communication seront présentés, dès demain, lors du premier déplacement du candidat, à Annecy. Le premier grand meeting de campagne se tiendra dimanche à Marseille, chez Jean-Claude Gaudin, président du groupe UMP au Sénat.

Il y a un mois, j’accompagnais le Président de la République lors de son déplacement à Madrid, à l’occasion duquel il a adressé ses vœux à la communauté – de plus en plus nombreuse – des Français établis hors de France.

La mondialisation de notre économie et le dynamisme de beaucoup de nos entreprises a pour conséquence visible qu’un nombre croissant de salariés a l’opportunité de se voir proposer une mission à l’étranger pour une période plus ou moins longue. Un choix qui engage non seulement l’intéressé mais souvent son conjoint et ses enfants.

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Fév 14 2012

Côte Est des Etats-Unis : à la rencontre de nos entrepreneurs et de leurs entreprises, vitrines du savoir-faire et de l’excellence à la française

Du 3 au 13 février, je me suis rendue sur la Côte Est des États-Unis, pour y participer au tout premier symposium mondial des Conseillers du Commerce extérieur, le plus grand rassemblement de chefs d’entreprises français jamais organisé à l’étranger, avec plus de 600 participants. En parallèle, j’ai mené à Miami et New-York une série de visites de terrain avec Frédéric Lefebvre, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, chargé du Commerce, de l’Artisanat, des PME, du Tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation et me suis entretenue avec de dynamiques entrepreneurs français, tant dans le domaine de l’innovation et de la maîtrise technologique que de l’artisanat et de la gastronomie.

Un périple riche en enseignement quant aux clés de la réussite commerciale à l’international et de la promotion de notre patrimoine national.

-> Lire le compte-rendu de mon déplacement

Fév 13 2012

Législatives et présidentielles : modalités de vote à l’étranger

Peu de pays vont aussi loin que la France dans l’encouragement à la participation civique des expatriés : certains privent de droit de vote les non résidents fiscaux, d’autres ne permettent à leurs ressortissants de participer au scrutin qu’en se rendant en personne dans un bureau de vote situé sur le territoire national… La France a été pionnière en matière de maintien de la citoyenneté pour ses ressortissants installés à l’étranger : dès 1943, l’Assemblée consultative d’Alger comptait cinq représentants des comités de Résistance français à l’étranger ; en 1948 est institué le Conseil supérieur des Français de l’étranger (CSFE – devenu Assemblée des Français de l’étranger depuis 2004) ; l’avènement de la Ve République, en 1958, permet aux Français de l’étranger d’être représentés par des sénateurs ; la réforme constitutionnelle de 2008 ouvre, enfin, la voie à l’élection de 11 députés des Français de l’étranger.

En juin prochain, ce sera donc la toute première fois que les expatriés auront à élire leurs représentants à l’Assemblée nationale. Le caractère innovant de cette consultation en rend l’organisation pratique complexe – d’autant que ces premières élections législatives à l’étranger se tiendront quelques semaines seulement après les présidentielles. C’est aussi l’ampleur de la consultation qui sera inédite : près de 1,2 millions d’électeurs sont inscrits sur les listes électorales consulaires (+10% par rapport à l’an dernier et +22% par rapport à 2007 !), dont un peu plus d’un million (1 078 804) ont choisi de voter depuis l’étranger.

Afin d’éviter que des obstacles matériels n’empêchent les expatriés de s’exprimer, le Ministère des Affaires étrangères a fait en sorte que davantage de bureaux de vote soient ouverts (il y en aura 783 – soit une augmentation d’un tiers par rapport à 2007). Surtout, de nouvelles modalités de vote seront proposées. lire la suite »

Fév 10 2012

Message de Jean-François Copé aux Français établis hors de France

Jean-François Copé s’adresse aux Français établis hors de France et vous invite à vous mobiliser à la veille des élections présidentielle et législatives. Message de Jean-François Copé aux Français établis hors de France

Fév 09 2012

Un annuaire internet mondial pour connecter les francophones et francophiles établis hors de France

Alliance française vient de m’informer du lancement le 1er mai prochain du premier réseau des francophones et francophiles établis hors de France. Baptisé « PagesFrance », il regroupera via le réseau internet les professionnels, associatifs, entreprises et particuliers français ou qui revendiquent un lien avec la France, où qu’ils se trouvent dans le monde.

Au-delà de la nationalité, ce lien peut être la pratique de la langue, le lieu de formation ou encore la connaissance de la culture française. En leur offrant une visibilité nouvelle, il constituera pour ceux qui rejoindront cette communauté, un espace de dialogue, de solidarité et d’échange sans précédent.

Les personnes physiques ou morales, francophones ou francophiles, quels que soient leur pays d’origine, le lieu de leur activité ou de leur résidence hors de France peuvent d’ores et déjà, gratuitement, se référencer, via « PagesFrance », sur ce qui sera bientôt l’annuaire mondial de la francophonie.

Fév 08 2012

Etats-Unis (3-13 février 2012)

A la rencontre de nos entrepreneurs français de l’étranger, et de leurs entreprises implantées sur la Côte Est, vitrines du savoir-faire et de l’excellence à la française (Miami & New York) :

Pays cher à mon cœur pour y avoir vécu mes premières expériences d’expatriée, comme étudiante et enseignante dans des universités américaines (Antioch puis Yale) les Etats-Unis sont sans aucun doute le pays des superlatifs, 17 fois la superficie de la France pour 308 millions d’habitants, de la modernité, des paradoxes  et des innovations. Ce séjour fut une fois encore riche en rencontres et en découvertes. A l’agenda : après une visite du Lycée international de Miami (mais aussi une visite éclair à l’International Art Fair de Palm Beach où exposait la galerie d’une amie établie à Londres, Lelia Pissarro, arrière-petite-fille de Camille) une participation au tout premier Symposium mondial des Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CCEF), le plus grand rassemblement de chefs d’entreprises français jamais organisé à l’étranger, avec plus de 600 participants, et en parallèle une série de visites de terrain avec Frédéric Lefebvre, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, chargé du Commerce, de l’Artisanat, des PME, du Tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation (aéroport de Miami, port de Miami et magnifique chantier français du Tunnel de Miami) et des  entretiens avec des entrepreneurs français dynamiques, afin de mieux évaluer les clés de la réussite à l’international. Périple poursuivi à New-Yrok avec Frédéric Lefebvre à la rencontre de ces personnalités qui portent haut les couleurs de la France dans la promotion de notre patrimoine national, qu’il soit lié aux domaines de l’artisanat, de la gastronomie ou encore de l’innovation et de la maitrise technologique.

Comme à chacun de mes déplacements, je peux compter sur l’efficacité et la disponibilité  des équipes des ambassades et consulats. Cette étape américaine ne déroge pas à la règle. Je remercie chaleureusement l’Ambassadeur de France aux Etats-Unis, M. François Delattre,  le Consul général de France à Miami, M. Gaël de Maisonneuve et le Consul général de France à New York, M. Philippe Lalliot ainsi que l’ensemble de leurs équipes.

Le  Réseau d’affaires français (« French Business Network »

1er Symposium mondial CCE

Plus de 600 personnalités, experts et dirigeants d’entreprise français à l’international ont donc convergé à Miami, venus des quatre coins du monde pour partager leurs analyses de  la situation économique, leur expérience des affaires et les facteurs-clés du succès à l’international. Organisateurs de l’événement, les CCE (Conseillers du Commerce extérieur) s’investissent  bénévolement au service de la présence économique française dans le monde.  Ils sont 4 300 hommes et femmes d’entreprise, présents dans 146 pays et choisis pour leur compétence et leur expérience à l’international, et  nommés pour un mandat renouvelable de trois ans par décret du Premier ministre sur proposition du ministre chargé du Commerce extérieur. Depuis 110 ans, ils conseillent les pouvoirs publics, et transmettent leur expertise aux entreprises, notamment les PME, qu’ils parrainent dans leur développement à l’international. De plus en plus, ils  vont aussi  à la rencontre des jeunes qu’ils sensibilisent aux métiers de l’international et dont ils assurent la promotion grâce à un réseau performant  de  V.I.E. (volontaires  internationaux en entreprise).

Signe de la vitalité et de l’énergie déployées par les CCE, de très  grandes entreprises emblèmes de la réussite à l’international étaient présentes à Miami, parmi lesquelles Accor, Airbus, Alstom, Areva, Axa, Bouygues, Christie’s, Dassault, Faurecia, LVMH, Nissan, Ponticelli, Renault, Safran, Suez Environnement, Total, ou Vinci.  Ce grand rassemblement a sans conteste mobilisé tous les grands acteurs de l’export et des échanges franco-internationaux. Pour reprendre les mots du Président du Comité national des CCEF, M. Bruno Durieux, le souhait des organisateurs (parmi lesquels il faut saluer tout spécialement Monsieur Paul Bensabat, Président du Comité Amérique du Nord des CCE) était de faire de cet événement un forum économique d’analyse des grands enjeux de l’économie mondiale d’aujourd’hui et de demain, qu’ils soient énergétiques, industriels ou liés aux conséquences de la crise financière sur nos systèmes de gouvernance. Mais ce symposium était aussi un formidable espace de rencontres, d’échanges de contacts, d’expériences,  de mise en réseau de nos entrepreneurs. Des tables-rondes ont abordé de multiples sujets clés pour l’économie internationale tels que l’implantation dans les pays émergents, les problématiques du recrutement et du management à l’international, la nécessaire ré-industrialisation des pays développés, le monde des multinationales comparé à celui des entrepreneurs, la diplomatie économique avec les accords de libre-échange ou les défis du Web. En parallèle se sont tenus des ateliers pratiques où les CCE avec leurs partenaires de l’équipe de France de l’export ont pu donner maints  conseils concrets aux PME venues aborder le marché nord-américain. Le tout dans une atmosphère de très grande convivialité, avec des moments forts d’émotion, comme à l’occasion de la projection d’un  court-métrage sur l’amitié franco-américaine, réalisé par Henri Bazerque à l’occasion du 10ème anniversaire de septembre 2001, en présence de la Secrétaire d’Etat américaine au Commerce, Monsieur John Bryson.

En bref, et malgré les doutes des cyniques et des Cassandre, ce symposium a été un immense succès, alors même que, paradoxe et défi supplémentaire, la veille étaient annoncés des résultats négatifs pour le commerce extérieur : le déficit commercial français s’établit à 69,6 Md€ en 2011, après 51,5 Md€ en 2010. Une dégradation de notre solde commercial qui s’explique largement par une hausse des importations (+12 %) supérieure à celle des exportations (+9 %), ainsi que par l’alourdissement de la facture énergétique, consécutive à la hausse des cours du baril de Brent.

Chacun est parti revigoré de ce symposium, dynamisé par les interventions passionnantes d’acteurs incontournables de l’international (comme Serge Dumont, Président Asie-Pacifique d’Omnicom Group Inc., l’un des leaders mondiaux du marketing et de la communication, et pionnier de la communication stratégique en Chine) qui ont prouvé que rien n’était impossible aux Français, que nous avions en partage beaucoup de talents, d’énergie et de détermination, et qu’il nous suffisait d’avoir foi en l’avenir et… de foncer !

Rencontre avec les membres de la Chambre de Commerce franco-américaine de Floride

Comme l’a rappelé le président de la chambre de commerce franco-américaine de Floride (FACC), M. Christophe Maincourt, beaucoup de nos entreprises ont participé au développement économique de cette partie des Etats-Unis, notre présence s’inscrivant historiquement dans l’essor économique et commercial de cet Etat. C’est à partir des années 1980 que cette implantation s’ébauche avec, entre autres, l’ouverture d’une Mission économique à Miami. La FACC est active depuis 25 ans et la section Floride-Caraïbes des CCEF, conduite par son président, M. Jean-Michel Caffin, depuis 20 ans. La communauté française des affaires est, dès le départ, active dans les secteurs dominants de l’économie locale, les métiers du tourisme, le transport maritime et la distribution des produits de luxe. Le positionnement régional et l’implantation de certaines activités industrielles et technologiques (aérospatial, aéronautique, énergie) attirent, dans un deuxième temps, plusieurs dizaines de grands groupes qui font de la Floride le siège de leurs opérations pour le sud du continent. Cette tendance se poursuit encore de nos jours. Enfin, en écho à l’épanouissement économique, culturel et touristique de ces deux dernières années, un nombre considérable d’entrepreneurs accompagnés de leur famille viennent s’implanter afin de développer leurs activités américaines au contact d’une population cosmopolite et dynamique. Avec plus de 180 entreprises présentes, le réseau français en Floride est donc aujourd’hui d’une densité exceptionnelle. Dernier signe de la vitalité de nos groupes français, grâce à leur leadership dans leur domaine d’activité et leur expérience en matière de partenariat public-privé, Veolia et Bouygues ont obtenu de grands projets publics. En dépit de la conjoncture défavorable, l’attrait de la Floride ne se dément pas. Plusieurs entreprises viennent d’ailleurs d’annoncer leur implantation : Fauchon, Aromatech-France, le Groupe Splendia, les Laboratoires Pronutri et le Groupe Saft batteries. L’impact de notre présence sur l’économie locale est donc significatif.

Réunion de travail du comité aéronautique à la société Barfield, membre du comité aéronautique français, fleuron du commerce extérieur français

Créé depuis plus de 20 ans, ce comité, composé de représentants de sociétés françaises actives dans le secteur  aéronautique et implantées en Floride du Sud, est aujourd’hui le plus ancien des groupes professionnels de ce type à Miami. Cette longévité illustre l’importance de cette activité dans l’économie locale. Même après la disparition de la Pan Am et les incertitudes actuelles de la NASA, la Floride entend bien demeurer un pôle d’activité pour l’industrie aéronautique. L’Etat accueille en effet 20 % des centres d’entrainement et de simulation en vol au niveau mondial et 1/3 des centres de maintenance américains. La nouvelle génération des entreprises de ce secteur bénéficie de cet environnement favorable et d’une coopération étroite avec le complexe militaire pour le développement de nouvelles technologies (drone, performance des carburants, outils de contrôle du trafic aérien, matériaux composites). Toute la filière de l’aéronautique est représentée au sein du comité : Latécoère, Snecma, Safran, Dassault Falcon, Cassidian Test & Services (filiale d’EADS), Barfield  (filiale de Sabena Technics), Airbus, Daher-Socata, Dedienne Aerospace, SDV, Air Cost Control, MGT, B&B Marketing, Aero Shade Technologies et Overseas Supply Agency. A l’issue de cette réunion, Frédéric Lefebvre a souligné qu’à l’image de son Directeur général, M. Frédéric Denise et de la société Barfield, branche américaine d’une entreprise française de taille moyenne employant 3 000 personnes dans le monde dont 240 en Floride pour un chiffre d’affaires du groupe de 240 millions d’euros (2e société de maintenance aéronautique en Europe), le succès de cette industrie aéronautique était aussi celui de PME sur les marchés étrangers, clef du gain de parts de marché et du rétablissement de notre commerce extérieur.

Visite du plus gros projet français aux Etats-Unis : le chantier du tunnel Bouygues à Miami

Le projet de tunnel sous la baie de Miami a pour objectif principal d’offrir une voie d’accès entre la ville de Miami, cœur économique et touristique de la Floride (405 000 habitants) et son port, le Miami Sea Port, situé sur la Dodge Island, au milieu de la baie. Le port de Miami est une entité stratégique pour le développement de la ville, puisqu’avec 180 000 emplois directs et 17 millions de dollars d’activité induite, il est la deuxième source d’activité de la ville, le premier port de conteneurs de Floride et le 9e aux Etats-Unis. Le projet s’inscrit dans le cadre d’un partenariat public-privé. Le coût de la construction est estimé à 607 millions de dollars. Quelle vitrine de la réussite économique et du savoir-faire français !

Visite du tramway aérien de l’entreprise française Poma (Roosevelt Island/ Manhattan)

Véritable challenge pour cette société française située en Isère, que de rénover l’équipement de ce « tramway aérien » qui ne ressemble en rien aux téléphériques classiques de leurs chantiers précédents chantiers comme celui de l’Aiguille du midi à Chamonix, celui de Rio ou encore celui que j’avais eu la chance de visiter à Medellin, Colombie, en compagnie d’Anne-Marie Idrac, alors Secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, et du Président du Directoire de POMA, Jean Souchal, que j’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir à New-York. L’une des spécificités de ce tramway aérien qui surplombe l’East River : un système de deux cabines fonctionnant en va ou vient, et un dispositif porteur installé en voie large. Il faut désormais trois minutes pour relier Manhattan à la hauteur de la 60ème rue à Roosevelt Island. Le système de Poma remplace le tramway inauguré en 1976 et qui devait être une solution provisoire, en attendant que le métro ne desserve l’île. Mais le métro a ouvert en 1989 et le tram a subsisté. Et s’est dégradé : en 2006, cinquante passagers s’étaient retrouvés coincés dans la cabine en l’air plusieurs heures. L’incident avait scellé le sort du vieux tramway. Et propulsé Poma à New York. Après neuf mois de travaux pour un coût de 25 millions de dollars (soit environ 20 fois moins cher que le transport terrestre classique), aujourd’hui 1 500 passagers par heure peuvent emprunter ce moyen de transport économique, écologique et français !

L’art de vivre et l’artisanat à la française

Inauguration à l’Alliance française South Florida de l’exposition « Le Cognac s’affiche »

Avec sa région et les deux départements de Charente et Charente maritime, le Cognac a été choisi produit de l’Année 2012 par le réseau des 113 Alliances françaises des Etats-Unis, ouvrant la voie à une série de manifestations culturelles d’envergure sur l’ensemble du continent américain. Le choix du Cognac, produit d’excellence exporté à 97 % depuis le XVIIIe siècle, et de la région Poitou-Charentes représente une opportunité de positionnement culturel, économique et touristique sur un maillage fortement ancré dans la culture américaine. Une large majorité des membres et adhérents des 113 Alliances françaises du pays prévoit un ou plusieurs voyages en France dans les douze prochains mois. L’Alliance touche un public francophone, francophile et leader d’opinion culturel.  Fondée en 1969, l’Alliance française de Miami s’est développée progressivement avec notamment le soutien de la communauté cubaine francophile, au point de devenir au début des années 2000 une référence culturelle et éducative en Floride du Sud. En présence de son président, M. Juan Antonio Hervada, et du délégué général de l’Alliance française aux Etats-Unis, M. Jean-François Chénin, j’ai pu apprécier cette exposition, mais aussi ma rencontre avec Monsieur Jay Clarke, « travel editor » pendant des décennies du Miami Herald, qui recevait la médaille du Tourisme des mains de Frédéric Lefebvre.

Réunion des chefs français de New York en vue du lancement de la fête de la gastronomie au restaurant Benoit

Cette réunion avait pour objectif de mettre au point l’organisation de la Fête de la gastronomie dans la mégapole américaine, qui se déroulera le 22 septembre 2012. Frédéric Lefebvre, secrétaire d’Etat chargé du Commerce, des PME, du Tourisme et de la Consommation, que j’ai accompagné, souhaite faire de ce rendez-vous un événement international puisqu’il se déroulera simultanément à Paris, Tokyo et New York. Dans la ville, les chefs français ou francophiles mettront notre cuisine en avant, avec des menus spéciaux. Les métiers de bouche feront de même avec leurs produits. Le Ministre a également dévoilé lors de son passage qu’un premier espace « Rendez-vous en France » allait être créé, où le public pourra découvrir la cuisine, l’art de vivre, et l’artisanat à la française. Ce lieu, qui sera à terme de 4 000 m², est appelé à devenir permanent. Notre art de vivre français se trouve ainsi célébré, et ce mouvement  participe à la promotion et la défense de nos valeurs qui lui sont associées. L’Unesco  ne s’y est pas trompé en inscrivant  le 16 novembre 2010 le « repas gastronomique des Français » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette importante victoire pour la France nous rappelle la formidable diversité culturelle de notre pays, et notre devoir de transmission aux générations futures de ce monument de notre patrimoine et de notre culture.

Visites de petites entreprises françaises : l’exemple de Solstiss (dentelle de Calais) ou la recette du succès

Etablie à New York depuis 26 ans, c’est en compagnie de sa vice-présidente, Mme Sandrine Bernard, également CCE et membre de la French American Chamber of Commerce et du Fashion Group International, que j’ai découvert une entreprise qui a su relever les défis du changement avec succès. Solstiss est une société fabricant de la dentelle, créée en 1974 à Caudry dans le Pas-de-Calais. Présidée par M. Christophe Machu, elle est aujourd’hui une marque de référence dans le monde du luxe. L’entreprise compte parmi ses clients les enseignes de la haute couture et du prêt-à-porter les plus renommées. Mais l’entreprise revient de loin, après être passée par les affres des années noires du textile et le désintérêt progressif de ce tissu par la clientèle. Menacée de disparition, quatre familles dentellières décidèrent de s’associer en 1974  pour créer la marque Solstiss et développer l’export. Solstiss possède une collection de 6 000 dessins originaux disponibles en permanence, quelque 30 000 coloris et environ 30 nouveaux dessins et 250 créations à chaque saison. En 2009, l’entreprise réalisait un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros, dont plus de 87 % à l’export. Solstiss est présent sur cinq continents à travers un réseau constitué de 38 agents et de plus de 4 000 distributeurs agrées dans 80 pays. L’entreprise possède trois bureaux à Paris, New York et Los Angeles. Aux Etats-Unis, la société a créé sa propre ligne, Embelliss, qui fournit un service personnalisé aux maisons les plus prestigieuses sur le continent nord-américain. Afin de familiariser les étudiants américains à la dentelle française, l’entreprise participe à des programmes de parrainage, comme l’octroi d’une bourse aux étudiants de la Parsons School of Design à New York ; elle travaille aussi en étroite collaboration avec les écoles OTIS et FIDM à Los Angeles.

Rencontre avec les créateurs français installés à New York et visite des boutiques françaises ouvertes (avec succès !) le dimanche

Dernière étape de mon séjour, une promenade sympathique dans New York, à la rencontre de créateurs passionnés qui connaissent un succès grandissant auprès des clients américains. Citons parmi eux le joailler Atelier Rotenier,  le chausseur Pierre Hardy (également directeur artistique de la branche Joaillerie d’Hermès), Jérôme Dreyfuss,(passé chez John Galliano et Hervé Léger), Catherine Malandrino (ancienne collaboratrice de Dortohée Bis, Louis Féraud, Emmanuel Ungaro et Diane von Furstenberg), le concept-store Kisan et la boutique Mirabelle, institution de l’Upper East Side.

Ce fut une semaine foisonnante à la rencontre des talents d’aujourd’hui ayant brillamment relevé les défis de la mondialisation. De tels entrepreneurs innovent, créent, embauchent et exportent. En France, il est urgent de mettre au point des stratégies exportatrices et des « filières export » associant TPE, PME et grands groupes. A titre de comparaison, les PME américaines bénéficient d’un soutien à l’exportation de la part du gouvernement fédéral ainsi que des différents Etats fédérés. Au niveau fédéral, les aides sont avant tout financières et assurantielles, avec l’allocation de prêts et de garanties par les agences dépendant des ministères américains du commerce et de l’agriculture. Le dispositif américain s’appuie en outre sur des bureaux à l’étranger et des institutions financières que sont l’Import Export Bank of the United States, la Overseas Private Investment Insurance Corporation ainsi que la Small Business Administration. Voici peut-être quelques pistes pour permettre à nos PME de trouver elles-aussi la voie du développement. Je suis repartie la tête pleine de promesses quant à l’avenir radieux qui peut attendre des entrepreneurs audacieux prêts à tenter l’aventure de l’expatriation.

L’enseignement français aux Etats-Unis

Nous sommes très fiers de nos grands établissements d’enseignement français aux Etats-Unis, comme le Lycée Rochambeau à Washington ou le Lycée français de New-York qui a fêté son 75e anniversaire en 2010.

Mais ces établissements prestigieux n’ont plus la  capacité d’accueillir tous nos petits nationaux en résidence aux Etats-Unis et il nous faut absolument trouver d’autres solutions.

En Floride, une filière franco-américaine d’études internationales, créée en 1986,  s’est remarquablement développée pour la plus grande satisfaction des parents et des autorités américaines, partie prenante dans le programme qu’elles financent à 80%, les 20% restant étant assurés par l’Etat français. Il permet en effet à un coût minimum une scolarité des enfants dans une école américaine, tout en  offrant une ouverture à l’international et des modules d’enseignement den français aux petits américains. Ayant déjà étudié l’application  concrète de ce programme en Floride au niveau élémentaire (voir mon compte-rendu de ma visite de l’école de Coconut Grove) j’ai tenu à me rendre à l’I.S.C.H.S (International Studies Charter High School, lycée international public où une telle filière a été créée en 2004, permettant l’obtention d’un Baccalauréat et une validation d’un diplôme de « High School » Un programme exemplaire, tant sur le plan économique que pédagogique, avec une grande motivation des enseignants et de l’équipe d’encadrement et d’excellents résultats des enfants y étant scolarisés.

Ce  cursus franco-américain, fortement épaulé  par le programme Jules Verne, dont il nous faut encore assurer le développement et surtout la pérennité (pour plus de détails sur ce programme, voir mes questions écrites du 14 avril 2011 et du 1er mars 2012) est donc un système gagnant-gagnant qui pourrait correspondre à l’attente des parents de New-York.  La scolarisation en français, à un tarif raisonnable  est en effet la première préoccupation des familles françaises de  New-York, comme l’a prouvé la réunion de travail organisée à Brooklyn, dans le très sympathique restaurant-pâtisserie « La Provence en boîte ».

Il est donc essentiel de suivre avec beaucoup d’attention ce dossier, pour lequel le développement du  Programme Jules Verne est une composante essentielle. Je m’y emploie (développements à suivre sur mon blog !)

Semaine du 6 au 10 février 2012

Déplacement aux États-Unis (Miami, New York)

Fév 07 2012

Remise de passeports par les consuls honoraires

L’arrêté du 23 janvier 2012 portant habilitation des consuls honoraires en vue de la remise des passeports à leur titulaire a été publié vient d’être publié au Journal Officiel.

L’ensemble des consuls honoraires ont la capacité de transmettre des dossiers de demande (inscription au registre des Français établis hors de France, transcriptions d’actes d’état civil, demandes de bourses scolaires ou de cartes d’identité…) et d’établir des procurations de vote. En revanche, seule une partie d’entre eux est habilitée à remplir des missions plus sensibles, telles que la délivrance de certificats de vie, la certification conforme à l’original de copies de documents, la légalisation de la signature d’un traducteur agréé par les autorités locales, la délivrance de visas de court séjour pour les ressortissants du pays, ou  encore la remise de passeports.

Depuis le décret du 30 décembre2005 aménageant la double comparution pour les Français de l’étranger, certaines agences consulaires sont habilitées à remettre un passeport à son titulaire sans vérification des empreintes digitales. L’arrêté du 23 janvier 2012 en fournit une liste actualisée :
-> Consulter la liste des consuls honoraires habilités à remettre des passeports à leur titulaire, pays par pays
-> Lire ma note d’information sur les consuls honoraires

Fév 06 2012

Un portail internet pour le livre français à l’étranger

Le développement de la francophonie est un de mes combats privilégiés. Il passe notamment par la diffusion des livres et la promotion de la lecture en français. Comme l’indiquait Marthe Simard lors de ce qui constituait la toute première intervention d’une femme à la tribune d’une assemblée parlementaire française : « le livre français est l’instrument essentiel de la diffusion de notre culture ».  Je me réjouis donc du lancement du site France Livre, initié par le Centre National du Livre (CNL) en association avec le Bureau international de l’Edition française et l’Institut français.

Ce site a pour ambition de devenir le portail du livre français à l’étranger et a pour vocation de donner de l’information aux auteurs, aux éditeurs, aux traducteurs, aux libraires francophones et aux bibliothécaires. Il est proposé en 2 langues, français et anglais. Il permet aux professionnels du livre, tant en France qu’à l’étranger, de mesurer la richesse et la diversité de la production éditoriale française. Il leur fournit une aide et une orientation pour acquérir les droits de traduction d’ouvrages français et publie, chaque semaine, une sélection de nouveautés. Enfin, la section « ressource » contient plusieurs études sur le marché mondial et français ainsi qu’un annuaire professionnel.

Fév 03 2012

Féminisation de la haute fonction publique : un nouveau pas en avant

Le Ministre de la Fonction publique François Sauvadet a annoncé hier que le gouvernement allait déposer un amendement au projet de loi relatif à l’accès à l’emploi titulaire et à l’amélioration des conditions d’emploi des agents contractuels dans la fonction publique tendant à l’instauration progressive de quotas pour les flux de nominations de femmes dans la haute fonction publique d’Etat, hospitalière ou territoriale : 20% en 2013, 30% en 2015, 40% en 2018.

Cet amendement s’inscrit dans la logique de la troisième des sept recommandations du rapport que j’avais préparé au nom de la délégation des femmes, à l’occasion des débats sur la proposition de loi sur la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d’administration et de surveillance des entreprises.

J’avais alors souligné la nécessité, pour l’État, d’être exemplaire sur ces questions de féminisation des postes à responsabilité, en s’appliquant à lui-même les efforts demandés aux entreprises privées. J’avais notamment défendu un amendement visant à établir  calendrier plus strict afin d’atteindre en trois ans le seuil de 40% de femmes administrateurs aux conseils d’administration des établissements publics.

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Semaine du 30 janvier au 3 février 2012

  • Constitution du bureau du groupe d’amitié France – Royaume-Uni
  • Rencontre des parlementaires UMP avec Nicolas Sarkozy à l’Elysée
  • Constitution du bureau du groupe d’amitié France – Chine
  • Constitution du bureau du groupe d’amitié France – Afrique de l’Ouest
  • Dîner de l’Union républicaine du Sénat
  • Bureau politique de l’UMP
  • Audition par la commission des affaires étrangères de M. Marc-Etienne Lavergne, géopolitologue, directeur de recherche au CNRS, sur la Corne de l’Afrique
  • Déjeuner de travail sur la réforme du secteur public autour de Paul Macmillan, responsable « secteur public » pour le Canada chez Deloitte
  • Réunion de la commission des affaires européennes
  • Soirée de gala à l’occasion du XXXIVe colloque international de l’Alliance française
  • Départ pour les États-Unis

Fév 01 2012

Désignation des bureaux des groupes interparlementaires d’amitié

Comme c’est le cas après chaque renouvellement de la moitié des élus de la haute Assemblée, le Sénat vient de procéder à la désignation des bureaux des groupes interparlementaires d’amitié.

J’ai donc le plaisir de vous indiquer mes fonctions auprès de 5 de ces groupes :

•    Présidente déléguée du groupe d’amitié France – Afrique de l’Ouest (en charge du Sénégal)
•    Présidente déléguée du groupe d’amitié France – Asie du Sud-est (en charge de la Birmanie)
•    Vice-Présidente du groupe d’amitié France – Grande Bretagne
•    Secrétaire du groupe d’amitié France – Japon

Il existe actuellement 78 groupes interparlementaires d’amitié (18 groupes régionaux et 60 groupes  » mono-pays « ) liant le Sénat aux institutions politiques et parlementaires de 184 États dans le Monde. lire la suite »